Mali : le président IBK s’exprime sur les attentats
Le président malien aura mis près de 48h à réagir publiquement aux attentats survenus à Bamako en fin de semaine.
Ibrahim Boubakar Keita a condamné ce dimanche, devant la presse, l’attentat survenu dans la capitale malienne dans la nuit de vendredi à samedi.
« Nous sommes debout, nous sommes sereins, nous ne sommes pas dans la peur, il n’y a pas de psychose, ils ont échoué et ils échoueront. Ils ne nous feront pas peur ! Nous disons non, non et non à cette forme qui n’a rien, absolument rien d’islamique. Et ceux qui ont osé le revendiquer, ils le paieront au plus cher », a-t-il déclaré à l’occasion de la journée de la Femme, avant d’ajouter : « Sont-ils des hommes, ceux-là qui mettent des cagoules pour commettre l’innommable, l’indicible ? Non, ce nom d’homme, je préfère le réserver à ceux qui le méritent. Ces lâches, en rampant comme des reptiles nocturnes, ont été cette fois-ci un peu trop loin. Que personne n’ait peur, c’est cela qu’ils recherchent. Le terrorisme, c’est ça. La terreur ? Non ! »
Attaque revendiquée par Mokhtar Belmokhtar
L’attaque perpétrée dans la nuit de vendredi à samedi dans un bar restaurant de la capitale prisé des expatriés a couté la vie à 5 personnes, 3 Maliens, un Français et un Belge.
L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, fusion du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad à l’Afrique de l’Ouest) et du groupe islamiste de Mokhtar Belmokhtar, dit “le Borgne”. Ce dernier, aujourd’hui à la tête d’Al Mourabitoune, a revendiqué l’attentat, indiquant avoir voulu “venger le prophète de l’Occident mécréant qui l’a insulté et moqué”, et également venger la mort d’Ahmed Tilemsi, chef du Mujao tué en décembre dernier dans la région de Gao lors d’une opération menée par l’armée française.
Enquête en cours
Une enquête, menée conjointement par les autorités maliennes et la force onusienne (la Minusma) présente au Mali, est actuellement en cours. Deux suspects maliens arrêtés peu après l’attentat ont, depuis lors, été mis hors de cause. Des enquêteurs français auraient également été dépêchés sur place.
Les propriétaires du bar-restaurant ont quant à eux indiqué vouloir rouvrir leurs portes le plus tôt possible. Une “façon de combattre ceux qui (les) ont attaqués”.