Maldives : Ahmed Adeeb arrêté pour “haute trahison” après l’attentat contre le président
Samedi, le vice-président des Maldives Ahmed Adeeb a été arrêté pour "haute trahison" après l'attentat perpétré fin septembre contre le président du pays.
Le 28 septembre dernier, le président des Maldives Abdulla Yameen Abdul Gayoom était ciblé par un attentat alors qu’il revenait par yacht à Malé après son pèlerinage à la Mecque. Si lui ne sera pas directement blessé dans l’attaque, sa femme aura en revanche été touchée à la colonne vertébrale.
Un temps évoquée, la thèse de l’accident sera assez rapidement invalidée par les enquêteurs sri-lankais, américains, australiens, saoudiens et indiens mis sur l’affaire. Le président avait quant à lui écarté l’hypothèse d’un attentat mené par l’opposition démocratique, et la piste terroriste d’avoir également été suggérée avant d’être finalement abandonnée.
Attentat contre le président des Maldives : le vice-président arrêté à sa descente de l’avion
Un suspect a toutefois été désigné ces dernières heures. Samedi midi, alors qu’il descendait d’un avion, le vice-président des Maldives Ahmed Adeeb a ainsi été arrêté pour “haute trahison” et placé en détention. Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères maldivien a indiqué à nos confrères de Libération que “le vice-président est en détention dans les locaux de la police, l’enquête suit son cours” et que “les forces de l’ordre sont déployées dans la capitale, la situation est sous contrôle”. À noter que le ministre de l’Intérieur maldivien Umar Naseer a tweeté la nouvelle.
Arrestations et limogeage à la tête du gouvernement
La suspicion était en effet de mise après que le vice-président Adeeb eut brillé par son absence à l’arrivée d’Abdulla Yameen Abdul Gayoom à l’aéroport, supposément en raison d’un “rhume”. Le matin même, l’un des gardes du corps d’Ahmed Adeeb avait demandé confirmation par téléphone de l’heure d’arrivée du président. Et avant que le numéro deux du gouvernement maldivien ne soit arrêté, les autorités du pays auront fait de même à l’encontre de trois soldats et gardes du corps d’Ahmed Adeeb. Les chefs de la garde présidentielle et du renseignement ainsi que le ministre de la Défense ont quant à eux été démis de leurs fonctions, et vendredi soir, le directeur de la police était limogé.