Malala : 8 jours de dépenses militaires financeraient l’école pour tous
Le prix Nobel de la paix Malala Yousafzai a déclaré mardi au sommet d'Oslo que 8 jours de dépenses militaires suffiraient à assurer l'éducation de tous les enfants du monde.
On entend souvent dire, possiblement avec une certaine naïveté dans la voix, que les sommes investies par les différents gouvernements du monde dans l’armement seraient bien plus utiles dans les secteurs de l’environnement, de la santé ou encore de l’éducation. Mardi, l’histoire s’est répétée. À l’occasion du sommet d’Oslo, la lauréate du prix de la paix Nobel Malala Yousafzai est ainsi allée piocher dans le budget militaire global afin de définir les fonds nécessaires à une éducation gratuite pour tous les enfants du monde.
Le Fonds Malala estime actuellement qu’une scolarité de 12 ans, obligatoire et universelle, représente un coût de plus ou moins 39 milliards de dollars, soit environ 35 milliards d’euros. Pour la jeune Malala, “cette somme peut sembler énorme, mais en réalité ce n’est pas le cas du tout”.
École pour tous : 39 milliards de dollars selon le Fonds Malala
Et d’ajouter, dans des propos rapportés par ATS, qu’“en fait, et malheureusement, 39 milliards de dollars ne représentent que huit jours de dépenses militaires”. À noter qu’il s’agissait là de la première fois que Malala Yousafzai revenait dans la capitale norvégienne depuis l’obtention de son prix Nobel en décembre dernier.
Une réponse dans une semaine ?
“Mon message est qu’avec ces objectifs l’éducation secondaire serait assurée. L’argent pour envoyer chaque enfant à l’école primaire et au collège gratuitement est là.” De par ses mots, la lauréate du prix Nobel de la paix semble vouloir directement atteindre les participants de la future Conférence internationale sur le financement du développement, laquelle se tiendra dans une poignée de jours à Addis-Abeba (Éthiopie). Et où il y sera question, pour les dirigeants présents, de décider de nouveaux objectifs à atteindre. On peut donc, là aussi avec une naïve logique, s’attendre à ce que la demande de Malala soit écoutée puis étudiée et discutée durant cette réunion prochaine.