Maladies chroniques de l’intestin : un quotidien qui pèse
Une enquête française révèle que les personnes atteintes de maladies chroniques de l'intestin sont plus facilement sujettes à la fatigue, à l'anxiété et à la dépression. Un impact lourd sur la vie au quotidien.
Le professeur Laurent Peyrin-Biroulet, officiant à l’hôpital universitaire de Nancy-Brabois, a mené une enquête portant sur la qualité de vie des personnes souffrant de maladies chroniques de l’intestin (Mici), incluant notamment la maladie de Crohn. Et les résultats de cette étude parus il y a peu sur le site de l’association François-Aupetit (afa) indiquent que ces malades vivent un quotidien plus compliqué que d’autres.
Les chercheurs ont procédé à l’interrogation de 1 211 patients, et nos confrères de Pourquoi Docteur ? de préciser que la sélection s’est effectuée sur le seul critère de la maladie et non sur ceux de l’âge, du sexe et de la classe sociale. Plus d’un sondé sur deux (53%) a déclaré connaître une faible qualité de vie au quotidien. Parmi ces personnes, près de la moitié (49%) a fait savoir qu’elle souffrait de troubles dépressifs, quand une proportion semblable (47%) a pour sa part communiqué sur une importante fatigue.
Journée mondiale des MICI : pour sensibiliser sur les maladies de l’intestin
Un tiers des personnes interrogées se sont quant à elles dites anxieuses. Des difficultés rencontrées par un nombre notable de patients, donc, qui les amènent, pour 40% d’entre eux, à devoir adapter du mieux possible leur quotidien à leurs activités professionnelles.
Près de 200.000 personnes affectées en France
Dans le but d’éveiller un peu plus les consciences sur les problématiques du quotidien liées aux MICI, l’afa a lancé une campagne majeure de sensibilisation à l’occasion de la journée mondiale des MICI s’étant tenue mardi. Une campagne qui a pris la forme de spots radio et d’affiches. On estime qu’en France, environ 200 000 personnes sont atteintes de maladies chroniques de l’intestin, avec une majorité de malades de Crohn (120 000) et une minorité fortement notable (80 000) souffrant de RCH, rectocolite hémorragique. 6 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans l’Hexagone.