Maladie génétique : un autotest en vente libre aux États-Unis
L’agence américaine des médicaments vient d’autoriser la vente libre d’un test ADN permettant de diagnostiquer la maladie de Bloom.
Interdit à la vente une première fois par l’agence américaine de contrôle des médicaments (Food and Drug Administration “FDA”), les autorités sanitaires américaines viennent d’autoriser la vente libre d’un test génétique permettant à chacun de dépister le syndrome de Bloom, une maladie génétique très rare.
Les tests génétiques en vente libre aux États-Unis
La maladie de Bloom provoque un retard de croissance chez le malade, une stérilité chez l’homme et une prédisposition au développement de tous les types de cancers. La maladie toucherait 1 enfant sur 1 million de naissance.
Le test permettant de détecter cette maladie sera donc bientôt en vente libre. Développé par le groupe biotechnologique 23andm et financé en partie par Google, il consistera en un test salivaire afin d’analyser l’ADN des parents et ainsi vérifier si ces derniers sont porteurs de la mutation génétique responsable de la maladie de Bloom chez l’enfant à naître. La vente libre d’un tel test divise la communauté scientifique.
L’autotest ADN très controversé
Pour le professeur Dominique Stoppa-Lyonnet, généticienne à l’institut Curie et membre du Comité consultatif national d’éthique entre 2005 et 2013, la décision de la FDA est « étonnante » de par le faible nombre de cas de maladie de Bloom « très peu d’enfants sont atteints et qu’il suffit de faire une analyse en laboratoire. Cela ne représente pas un réel marché ».
En règle générale, cette extension au grand public des tests ADN fait naître la polémique au sein de la communauté scientifique qui craint que de tels tests soient étendus à des pathologies bien plus fréquentes comme la mucoviscidose ou encore le diabète. La FDA de son côté assure que la vente de test salivaire ne sera pas étendue à d’autres maladies au risque de voir de nombreux utilisateurs se lancer des procédures de soins infondés à cause d’un test présentant un faux positif ou, à l’inverse, passer à côté d’un vrai risque en cas de faux négatif.
Pour le moment, la France interdit la vente de se type de tests génétique sous couvert de la loi Bioéthique.