La maladie du “foie gras” humain progresse
Les cas de cirrhoses non liées à l'alcool augmentent, notamment dans les pays industrialisés et inquiètent les spécialistes.
La Nash, abréviation anglo-saxonne traduite en France par le terme très savant de “stéatohépatite non alcoolique”, inquiète de plus en plus. Outre-Atlantique, elle est devenue la première cause de transplantation du foie.
Ce phénomène de “foie gras” est intimement lié à l’épidémie de diabète, de surpoids ou d’obésité.
Un excès de sucre dévastateur pour le foie
Concrètement, les graisses qui s’accumulent dans cet organe détruisent les cellules et créent un tissu cicatriciel, ou fibrose. Et cette forme de cancer hépatique aujourd’hui en nette augmentation est longtemps restée ingorée. Car le problème, c’est que la maladie progresse le plus souvent de manière très discrète. Son évolution varie selon les cas et les spécialistes ne sont pas encore en mesure d’identifier avec suffisamment de précision les malades qui vont développer les formes les plus graves, potentiellement à l’origine d’une cirrhose ou d’un cancer du foie.
Du côté thérapeutique, aucun remède miracle n’est à ce jour disponible. La Nash concerne 1% des Français, et 5% aux Etats-Unis. Et ces taux devraient en toute logique augmmenter dans les années à venir.
La perte de poids, le moyen le plus efficace
Le seul moyen de lutte est la pratique d’une activité physique et d’un régime hypocalorique, c’est-à-dire pauvre en sucres à absorption rapide et lente. Selon les spécialistes, une baisse du poids de départ de l’ordre de 8% à 10% est susceptible d’améliorer la fonction hépatique, et réduire le risque cardiovasculaire.
Et si l’obésité se révèle sévère, une intervention de chirurgie bariatrique s’avèrera efficace, pour ne pas dire radicale.