Maladie de Parkinson : un traitement contre la leucémie potentiellement efficace
Plusieurs patients atteints de la maladie de Parkinson ont vu leur état s'améliorer après l'administration d'un traitement contre la leucémie.
Le Congrès annuel de la société américaine de neuroscience s’étant tenu samedi à Chicago a donné lieu à une potentielle découverte, celle attribuant à un médicament contre la leucémie de positifs effets sur des patients atteints de la maladie de Parkinson.
Onze malades ont ainsi été soumis, durant six mois, à un test clinique ayant permis d’établir la dose maximale tolérée par les patients, et ce par une augmentation progressive de celle-ci (de 150 à 300 milligrammes par jour). Comme nous le rapportent nos confrères de Pourquoi Docteur ?, il est apparu que les patients répondaient positivement à l’administration d’une dose de nilotinib, quand celle-ci se voulait moins importante que celle utilisée en cancérologie (800 mg).
Médicament contre la leucémie : un malade de Parkinson retrouve l’usage de ses jambes
Les scientifiques de l’université Georgetown de Washington DC (États-Unis) expliquent également que cette dose réduite de nilotnib n’a pas eu pour conséquence de provoquer de lourds effets secondaires auprès des malades. Et qu’à la fin de l’essai, il a même été observé une réponse favorable chez tous les patients. L’un d’entre eux ayant par exemple retrouvé l’usage de ses jambes. Trois malades atteints de mutisme ont quant à eux récupéré la parole.
Un second test clinique pour début 2016
L’un des participants à cette étude, Alain Hoffman, ex-professeur de sciences sociales diagnostiqué en 1997, a confié lors du congrès que sa vie n’est plus la même depuis cette expérience : “Avant le nilotinib, je ne faisais pratiquement rien à la maison. Maintenant, je jette les poubelles, vide le lave-vaisselle, fais les lessives, met la table et je prends même les commandes du barbecue.” Et d’ajouter n’avoir chuté qu’une fois en l’espace de six mois alors qu’avant de prendre part au test, cela lui arrivait plusieurs fois par semaine. L’un des auteurs de l’étude a déclaré que des études approfondies pourront permettre de confirmer les résultats obtenus ici. Un second test prévu pour début 2016 inclura d’ailleurs des malades souffrant d’Alzheimer en plus de patients atteints de la maladie de Parkinson.