La maladie de Lyme va faire l’objet d’un plan d’action
Meilleurs diagnostic et prise en charge de la maladie de Lyme, transmise par les morsures de tiques, voici les deux volets d'un plan d'action qui va être présenté à la rentrée.
Le ministère de la Santé a annoncé mercredi le lancement d’un plan d’action contre la maladie de Lyme. Transmise par les morsures de la tique, elle est susceptible de causer des troubles invalidants et douloureux. En France, chaque année, elle touche environ 27.000 personnes.
Mieux diagnostiquer la maladie de Lyme
De fait, ce n’est pas la tique elle-même qui provoque la maladie, mais la bactérie qu’elle transporte, la borrélie. Ce plan d’action, qui sera détaillé en septembre prochain, visera à “renforcer la prévention de la maladie, consolider son diagnostic, améliorer la prise en charge des personnes qui en sont atteintes et associer l’ensemble des parties prenantes dans ce combat”.
Ce sont les patients souffrant de la maladie, regroupés en association, qui se plaignent depuis longtemps du manque fiabilité des outils de diagnostic. Et ce ressentiment va même très prochainement être porté devant la justice, puisque 250 de ces malades vont porter plainte contre les laboratoires pharmaceutiques. Ces derniers, selon les malades, sont responsables de la mise sur le marché de tests inefficaces.
Il n’existe pas de vaccin
Les tests en questions sont commercialisés par quelques laboratoires, dont BioMérieux. Ce dernier à tenu à réagir en indiquant que cette maladie est “complexe et difficile à diagnostiquer (…) Il est indispensable de replacer le résultat d’un test dans le cadre plus large d’un examen médical complet” afin de la diagnostiquer.
La présidente de l’association Lyme Sans Frontières, qui était reçue au ministère de la Santé avec d’autres malades, a précisé qu’un diagnostic précoce était indispensable à la lutte contre l’évolution de la maladie. Marie-Claude Perrin insiste : “Quand on n’a pas la chance d’être correctement diagnostiqué, ce sont des années d’errance médicale, cela peut être aussi un naufrage économique quand on travaille dans le privé et que l’on est contraint d’arrêter son activité professionnelle”.
Prise en charge tardivement, la maladie peut occasionner des séquelles neurologiques, jusqu’au handicap, et toucher différents organes vitaux.