Mad Pride : une marche pour sensibiliser sur les maladies mentales
En ce samedi 11 juin se tiendra, à Paris, l'édition 2016 de la Mad Pride, une marche destinée à sensibiliser l'opinion sur les malades mentales en tordant le cou à certaines idées reçues.
À partir de 14h00 et pour celles et ceux qui désireront être de cette marche, les rues de Paris leur ouvriront les bras dans le cadre de la troisième édition de la Mad Pride. Elle débutera son chemin rue Crozatier, devant l’Hôpital Saint-Antoine (XIIe arrondissement de Paris), et se conclura à 16h30 à l’occasion d’un Forum prévu sur la Place de la République.
Cette marche, à l’instar des deux précédentes, se veut un moment convivial pendant lequel ses participants auront à cœur de renseigner au mieux l’opinion quant aux maladies mentales. Une démarche apparaissant nécessaire de par les préjugés émis sur le sujet. Ainsi, en 2014, une enquête française révélait que pour 45% des sondés, les personnes victimes de maladies psychiatriques étaient dangereuses pour autrui.
Maladies mentales : la 3e édition de la “Mad Pride” aujourd’hui à Paris
Et dans une nouvelle étude, américaine cette fois-ci, dont les conclusions sont récemment parues dans la revue Health Affair, on apprend que les médias jouent un rôle dans la propagation de fausses idées sur les maladies mentales. Après s’être intéressés de près à 400 articles et reportages aléatoirement sélectionnés parmi plusieurs milliers de sujets diffusés entre 1995 et 2014 par onze grands médias américains, les chercheurs ont ainsi dressé plusieurs observations.
Les médias responsables dans la propagation d’idées fausses
La première est que plus de la moitié des sujets (55%) ayant trait à une “maladie mentale” ou un terme lié comme la schizophrénie ou bipolarité évoquent des faits de violence. Il s’agit là de la principale teneur des sujets liés aux maladies psychiatriques. 47% des reportages et articles sur la question s’intéressent quant à eux à des pistes thérapeutiques, et ils ne sont finalement que 14% à rapporter un message d’espoir comme une guérison.
Alors qu’en 2011, la Haute Autorité de Santé (HAS) déclarait que “les personnes souffrant de troubles mentaux ne sont que rarement impliquées dans une violence faite à des tiers : tous types de violence confondus, 3 à 5 % seulement des actes violents seraient dus à des personnes souffrant de troubles mentaux”. Pour lutter contre ces idées reçues, a été mise en place une “Crazy App” accessible à cette adresse et dont les résultats devraient permettre d’apporter une réponse efficace aux “perceptions négatives” des maladies mentales.