Macron : je suis de gauche, mais la gauche ne me satisfait pas
Le ministre de l'économie multiplie les sorties médiatiques depuis le lancement de son parti politique et prend de plus en plus ses distances avec le gouvernement. Dans une interview qui sera diffusée aujourd'hui, il donne sa vision politique pour la France.
Emmanuel Macron a décidé de faire le point depuis le lancement de son parti politique “En marche”. Dans une interview donnée à nos confrères d’Arte et qui sera diffusée aujourd’hui, il met les choses au clair quitte à s’éloigner des axes donnés par le gouvernement dont il fait partie.
La gauche aujourd’hui ne me satisfait pas
Dans ce qui semble être une prise de distance avec le gouvernement, Emmanuel Macron a notamment confié aux journalistes d’Arte : “Moi je ne mens pas aux gens, je dis ce que je pense, je le dis depuis le début. Je suis de gauche, c’est mon histoire. Mais la gauche aujourd’hui ne me satisfait pas“.
Une déclaration qui risque de faire polémique et qui ne plaira sans doute pas au chef de l’Etat, son Premier ministre et aux autres ministres tant cette déclaration sous-entend que le gouvernement ment aux français et que les valeurs proposées par le chef de l’Etat et son gouvernement ne sont pas celles du ministre de l’Economie. Après avoir été récemment recadré par François Hollande et par Manuel Valls, cette nouvelle déclaration risque bien d’attiser le courroux de l’ensemble du parti socialiste et se posera la question de sa légitimité au sein du gouvernement.
L’intégralité de l’interview d’Emmanuel Macron
Omniprésence médiatique
Depuis le lancement de son parti politique, Emmanuel Macron a multiplié les déclarations dans les médias, volant même la vedette au président de la République lors d’une visite d’entreprise à Chartres jeudi dernier.
Alors qu’un récent sondage le donne candidat préféré pour la gauche pour les élections présidentielles, Emmanuel Macron semble bien décidé à travailler son image médiatique et ratisser large : “A mes yeux, le vrai clivage dans notre pays (…) est entre progressistes et conservateurs, c’est ce clivage que je veux rebâtir maintenant et je ne veux pas attendre 2017“.