Lyrica : un risque de dépendance signalé par l’ANSM
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé alerte aujourd'hui sur un risque de dépendance à l'antiépileptique Lyrica et à ses génériques.
Le médicament Lyrica et ses génériques, dont la substance active se trouve être la prégabaline, est prescrit chez l’adulte pour traiter certains cas d’épilepsie et des douleurs neuropathiques, de même que les troubles anxieux généralisés. Plus tôt dans la semaine, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a cependant alerté sur le danger d’usages détournés.
Dans un point d’information paru le 30 juin dernier, l’agence indique ainsi que “ces médicaments font l’objet d’une utilisation abusive à des fins récréatives. Les premiers signalements d’abus ont été notifiés en Europe en 2010, et au réseau d’addictovigilance en France en 2011.”
Dépendance au Lyrica : un suivi national depuis 2013
Avant d’ajouter qu’“en raison de l’utilisation croissante de ces médicaments et des signalements de cas d’abus, de dépendance et de mésusage au réseau des CEIP, un suivi national d’addictovigilance est effectif depuis 2013.”
Et le dernier bilan en date du suivi national d’addictovigilance d’avoir non seulement révélé “un détournement des prescriptions avec des falsifications d’ordonnance et des cas de nomadisme médical et/ou pharmaceutique“, mais également “une augmentation de l’utilisation de la prégabaline au sein de populations à risque […] pouvant évoluer vers une consommation à finalité non thérapeutique liée à une obtention illégale.”
Les professionnels de santé mis en garde
Le bulletin de l’ASNM tient par conséquent à rappeler aux professionnels de santé “les précautions devant être prises chez les patients qui présentent des antécédents de toxicomanie. Les signes de mésusage, d’abus ou de dépendance à la prégabaline, tels que le développement d’une tolérance, l’augmentation des doses et un comportement de recherche du médicament doivent être surveillés chez ces patients.”
L’agence précise enfin que les centre régionaux de pharmacovigilance (CRPV) sont ouverts aux patients ainsi qu’aux associations agréées de patients souhaitant “signaler tout effet indésirable”. Des établissements que les prescripteurs sont également tenus de contacter pour de pareils rapports.