Lybie : 7 soldats tués dans un attentat suicide
Sept militaires ont été tués, mardi soir, dans une attaque-suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle de l’armée, à Benghazi.
Un attentat suicide sur un point de contrôle de l’armée (loyale au gouvernement reconnu par la communauté internationale) a entraîné la mort de 7 militaires lybiens, et de 12 autres blessés, ce mardi soir à Benghazi.
Selon le porte-parole des forces spéciales, Miloud Zaoui, “la première attaque a été menée dans le secteur de Lithi et la seconde non loin de là, dans la zone de Massaken”, rapporte le site d’informations La Voix de la Lybie. Un autre responsable des forces spéciales, Fadl Al-Hassi, précise que les deux attentats ont été commis par des kamikazes à bord de deux voitures piégées.
Réaction de l’armée et revendication de l’EI
Le porte-parole de la base militaire de Benghazi, Naser Al-Hasi, a indiqué que, plus tard dans la soirée de mardi, des avions de combat de l’armée libyenne avaient lancé en représailles des attaques contre des positions islamistes présumées.
Selon le commandant des forces spéciales de Benghazi, Wanis Bukhamda, c’est le groupe Ansar Al-Charia, affilié à l’Etat Islamique, qui serait responsable de l’attaque.
L’Etat Islamique a revendiqué l’attaque dès mercredi. Plusieurs groupes affiliés avaient auparavant posté des vidéos montrant une série d’attentats à la bombe à Benghazi, sur les réseaux sociaux.
Ces attaques pourraient avoir été perpétrées en représailles à la mort de Mohamed al-Arebi, plus connu sous le nom de Boka al-Arebi, un ancien leader terroriste tué lors d’un affrontement avec l’armée nationale libyenne.
Négociations entre autorités rivales
L’attentat survient alors que les autorités rivales de la Libye mènent des négociations au Maroc, sous l’égide de l’ONU.
L’émissaire spécial des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, s’est en effet rendu, dans la nuit de lundi à mardi, auprès des responsables de ces deux entités pour tenter de parvenir à un règlement politique. Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères à Tobrouk, avant de se réunir avec des membres du Parlement de Tripoli que le gouvernement de Tobrouk considère comme illégitime.