Coalition contre l’EI : déjà des lacunes
Une coalition d'une trentaine d'Etats et d'organisations étaient présentes ce lundi à la conférence de Paris pour la sécurité en Irak.
Il y a urgence à déloger les djihadistes de l’Etat Islamique du nord de l’Irak. C’est ce qu’a rappelé François Hollande, qui présidait ce lundi la conférence de Paris pour la sécurité en Irak. Si la trentaine de pays et organisations présente lors de cette conférence semble d’accord sur la nécessité d’éliminer cette menace “non seulement pour l’Irak, mais également pour toute la communauté internationale”, reste encore à déterminer un plan d’attaque complet et efficace, ce qui, à ce jour, n’est pas encore d’actualité.
Alors que les Etats-Unis, qui bombardent l’Irak depuis près d’un mois, cherchent à mettre en place une coalition internationale, la France, elle, a envoyé ce jour deux avions de combats Rafale en reconnaissance, en vue de futures frappes aériennes. Les deux Etats excluent donc jusqu’ici toute action au sol, malgré les voix qui s’élèvent pour exprimer sa nécessité.
Coalition incomplète
La semaine passée, de nombreux spécialistes de la question djihadiste avaient félicité le volontarisme interventionniste de plusieurs pays arabes face à l’Etat Islamique. Pour autant, ce lundi, la conférence de Paris comptait un grand absent. L’Iran, poids lourd chiite, et acteur incontournable de la région, avait en effet signifié son refus de collaborer avec Washington, qu’il accuse d’avoir pour seul objectif de renverser le régime de Bachar el-Assad en Syrie.
John Kerry, secrétaire d’Etat américain, avait quant à lui estimé que la participation de Téhéran à cette conférence serait “inopportune”, compte tenu du soutien de l’Iran au régime syrien face aux rebelles.
La présence de l’Etat Islamique sur un quart du territoire syrien n’a cela dit nullement été abordé ce lundi, alors qu’elle reste une question cruciale. Le projet des Etats-Unis d’y étendre leurs frappes aériennes est en effet vivement contesté.