Lutte contre Daesh : pour Le Pen, la France doit “changer ses alliances”
Pour la leader du Front national Marine Le Pen, le combat que mène la France contre Daesh ne peut se faire avec l'alliance de l'Arabie saoudite et du Qatar.
Mercredi au parlement européen, la présidente du Front national (FN) Marine Le Pen a indiqué qu’il est nécessaire, selon elle, de “nommer l’ennemi” suite aux attentats de Paris du 13 novembre dernier. Un ennemi que la leader du FN désigne tel “le fondamentalisme islamiste”.
Citée par nos confrères de Libération, Mme Le Pen a évoqué la possibilité de rompre certaines alliances internationales supposément jugées néfastes à ses yeux : “Le nommer, ça oblige à remettre en question un certain nombre d’amitiés internationales, ça oblige à se poser la question de savoir si on peut continuer à avoir comme alliés l’Arabie saoudite et le Qatar.” Et de s’être également questionnée sur “l’ambiguïté de la Turquie à l’égard du fondamentalisme islamiste”.
Marine Le Pen : la France alliée du “fondamentalisme islamiste”
La présidente du FN laisse entendre qu’en se disant alliée de ces pays, la France soutient indirectement le fondamentalisme islamiste : “L’ensemble des accords, des alliances internationales que nous avons passés nous pousse en réalité à être aujourd’hui objectivement les alliés du fondamentalisme islamiste, plutôt que ses ennemis.”
Philippe Lamberts : l’Arabie saoudite, c’est Daesh “qui a réussi”
Et tout en appelant la fin de plusieurs amitiés, Marine Le Pen en suggère de nouvelles, avec ici des nations combattant le fondamentalisme islamiste plutôt que d’y adhérer : “Je propose que l’on change ces alliances. Tous ceux qui luttent contre le fondamentalisme islamiste doivent être considérés comme des alliés, sans aucune réserve. Cela passe par l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Russie, l’Iran.” Philippe Lamberts, “député européen écolo” belge, a communiqué sur une position similaire à celle de la leader française du FN : “Le régime d’Arabie saoudite propage une forme d’islam qui est probablement la plus totalitaire, la plus fasciste du monde. C’est un régime avec lequel nous sommes alliés, mais qui incarne l’État islamique qui a réussi, c’est le modèle que Daech [l’acronyme de l’EI en arabe],veut [imiter]”. En ayant ajouté que l’Arabie saoudite lui apparaît comme “un État qui bafoue les droits fondamentaux, qui crucifie, qui décapite, qui coupe les mains, mais avec lequel nous entretenons d’excellentes relations. Mais que voulez-vous, notre addiction au pétrole nous rend dépendants de gens comme cela”.