Lutte contre Daesh : Fabius n’écarte pas une participation du régime syrien
Vendredi, au micro de la radio RTL, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré qu'une participation du régime syrien à la lutte contre Daesh était envisageable.
Avec des relations diplomatiques rompues depuis 2012 et l’opposition marquée par son actuel président à l’égard de son homologue syrien, la France n’apparaît pas, ou plus, telle une alliée de la Syrie. Ce qui, depuis maintenant de longues semaines, représente une problématique dans la lutte contre Daesh.
L’État hexagonale semble toutefois désormais envisager une participation du régime syrien au combat mené contre l’organisation terroriste. Vendredi, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a ainsi déclaré à RTL qu’il existe “deux séries de mesures [pour lutter contre Deash] : les bombardements […] et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres, mais qui peuvent être à la fois des forces de l’Armée syrienne libre (opposition), des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime, et des Kurdes également bien sûr.”
Laurent Fabius : le régime syrien contre Daesh, mais toujours sans el-Assad
Le ministre a ensuite précisé sa pensée en indiquant bien qu’une implication des forces du régime syrien dans le conflit ne pouvait s’opérer que “dans le cadre de la transition politique”. En répétant une fois encore que l’actuel dirigeant du pays Bachar el-Assad ne peut pas “faire partie de l’avenir de la Syrie”, laissant ainsi à penser que la France n’accepterait une participation du régime syrien qu’à la condition d’une transition politique préalablement engagée.
Xavier Bertrand était déjà apparu favorable à l’idée
Fin septembre sur France 2, le maire Les Républicains de Saint-Quentin Xavier Bertrand s’était positionné en faveur d’une action conduite avec la coopération de la Syrie contre Daesh : “Ce qu’il faut mener aujourd’hui, c’est une guerre totale contre Daesh. Daesh, ce sont ceux qui égorgent, ce sont ceux qui décapitent, ce sont ceux qui font d’enfants et de femmes des esclaves sexuels. […] Alors il faut éradiquer Daesh, et soutenir notamment les initiatives prises par la Russie. Oui, [il est possible d’agir avec Bachar el-Assad.] Mon ennemi numéro un, c’est Daesh. Alors on va pas se poser des questions diplomatiques, existentielles, il faut frapper, il faut taper, il faut exterminer Daesh.”