Loi Travail : Mailly redoute des discussions avec Valls “pour rien”
Pour le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly, les discussions à venir avec le Premier ministre Manuel Valls seraient vaines si le gouvernement refusait de céder du terrain au sujet de la loi Travail.
Il est attendu que le Premier ministre Manuel Valls reçoive cette semaine, et plus précisément mercredi et jeudi, les organisations syndicales et patronales. L’objectif de ces discussions, “faire le point” sur le sujet de la loi Travail. Mardi sur Radio Classique, le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly est apparu prudent.
Il a d’abord déclaré que, pour lui, M. Valls n’aurait pas accepté cette rencontre pour y maintenir la position du gouvernement coûte que coûte : “Je ne pense pas que le premier ministre soit provocateur. J’espère quelques changements”.
Mailly “espère quelques changements” de la part de Valls
Avant d’évoquer le possiblement pire déroulement de ces discussions : “Si le gouvernement n’a l’intention de céder pour rien, ça sera un coup pour rien. Je ne vois pas pourquoi le premier ministre nous recevrait. Si c’est pour nous dire ‘circulez y’a rien à voir’, c’est pas la peine”.
Et d’ajouter : “On verra demain, je n’anticipe pas les choses. J’ai toujours dit que l’un des points clés est l’inversion de la hiérarchie des normes. Est-ce que le gouvernement est prêt à garantir la branche ? Y aura-t-il des annonces demains la dessus ? Je ne sais pas. Pour renouer un dialogue, il vaut mieux que ce soit positif que négatif”.
“L’un des points clés est l’inversion de la hiérarchie des normes”
Ce rendez-vous était une requête de Jean-Claude Mailly, lequel avait ainsi “demandé au Premier ministre de recevoir en bilatérale les organisations syndicales et patronales pour renouer un dialogue qui était distendu”. Cette journée du mardi 28 juin se veut cependant également notable sur la question puisqu’il s’agit en effet de la date où le texte initialement décidé par Myriam El Khomri doit être voté au Sénat. La version présentée devrait cependant se vouloir bien plus libérale que la toute première, sans la certitude toutefois d’être, au final, totalement approuvée par les premiers opposants à la loi.