Loi Travail : jusqu’à 40 députés PS s’y opposeront selon Le Roux
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux estime qu'entre 30 à 40 députés PS ne voteront pas la loi Travail de Myriam El Khomri.
L’instigatrice du projet Myriam El Khomri ne se serait-elle pas montrée suffisamment convaincante dans sa tribune parue samedi quand à la défense de la loi Travail ? Possiblement que oui en regard de la sortie, intervenue lundi matin, du président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale Bruno Le Roux.
Ce dernier a ainsi déclaré, en désignant les députés PS opposés au texte, que “ceux qui disent qu’ils ne la voteront pas aujourd’hui, ils sont une trentaine, 30 à 40. Et en joignant leurs voix à la droite, pour des raisons différentes, ils rendent difficile aujourd’hui l’adoption de ce texte”.
Bruno Le Roux : une loi Travail rendue “difficile” à adopter
Dans des propos rapportés par BFMTV.COM, M. Le Roux a ajouté qu’“il y a une majorité à gauche sur ce texte, une large majorité à gauche […] et si ce texte est aujourd’hui mis en danger, […] c’est bien parce qu’une partie de la gauche a décidé de s’allier à toute la droite pour essayer d’empêcher le gouvernement de réformer”.
À en croire le président du groupe PS à l’Assemblée, il ne faut pas s’attendre à un texte encore une fois modifié pour permettre son adoption : “Il ne pourra pas être question de dénaturer ce texte. Et la conjonction des oppositions pour empêcher, ça ne fait pas un équilibre. Ce texte aujourd’hui est équilibré”.
“Il ne pourra pas être question de dénaturer ce texte”
Sur le sujet du recours au 49.3, si Bruno Le Roux n’y apparaît pas forcément favorable, il évoque dans le même temps la possibilité d’un usage forcé : “L’objectif n’est pas le 49.3, l’objectif c’est l’équilibre de ce texte et si nous devons en passer par là, c’est que nous aurions été obligés, par une conjonction des contraires”.
Samedi, Mme El Khomri avait présenté son texte sous un jour relativement flatteur : “Qui peut sincèrement craindre une loi qui donne plus de place et de moyens aux syndicats ? Une loi qui améliore les capacités d’anticipation de nos entreprises ? Une loi qui renforce la protection sociale de nos concitoyens ? On peut toujours ignorer les enjeux actuels, utiliser les termes les plus outranciers, ou opter pour une logique de blocage qui est le contraire d’un dialogue sincère.”