Loi Travail : Benoist Apparu ne souhaite pas voter une motion de censure
Alors que le recours à une motion de censure pourrait empêcher la validation de la loi Travail, le député Les Républicains Benoist Apparu se refuse à voter ce moyen visant à contrer un éventuel nouveau 49.3.
Non sans mal, la réforme de la loi Travail a été votée à l’Assemblée nationale, avant de passer entre les mains sur Sénat et de se voir une nouvelle fois modifiée. Et mardi, l’éventualité d’un nouveau recours au 49.3 n’est pas à exclure pour valider une bonne fois pour toute le texte de la ministre du Travail Myriam El Khomri.
L’adoption définitive de la loi travail pourrait cependant ne pas avoir lieu, ou du moins être retardée, si jamais la droite et la gauche votaient ensemble une motion de censure. Lundi matin sur RTL, le député Les Républicains (LR) Benoist Apparu a été interrogé sur cette possibilité et s’il pourrait lui-même s’inscrire dans une telle démarche.
Apparu sur une motion de censure : “un mélange des genres”
Et sa réponse d’avoir été négative : “Non. Je ne la voterai pas pour deux raisons : une motion de censure c’est d’abord un texte sur lequel on se retrouve. Ça voudrait dire qu’il faudrait que la droite française se retrouve et signe le même texte que l’extrême gauche française ou que les frondeurs français. Sincèrement, ce serait un mélange des genres et des rôles qui ne me paraît pas souhaitable.”
Le 49.3 pour valider la loi Travail : “une procédure légitime”
Et d’ajouter que François Hollande et Manuel Valls seraient dans leur droit en décidant de faire, une énième fois, appel à l’article 49.3 de la Constitution, et que la situation actuelle de la France ne pourrait que se détériorer par l’invocation d’une motion de censure : “Deuxième point. Nous avons un gouvernement qui est légitime. Le 49.3 est une procédure légitime qui fait partie de notre arsenal juridique dans la Constitution française. Et je ne crois pas que nous ayons besoin de rajouter à une crise financière, à une crise sociale, à une crise économique, […] une crise politique, ce ne serait pas sérieux vu l’état du pays.”