Loi sur le renseignement : NKM et Valérie Pécresse favorables
Mardi, les députées UMP Nathalie Kosciusko-Morizet et Valérie Pécresse se sont prononcées en faveur de la loi sur le Renseignement.
La loi sur le Renseignement n’a pas encore été votée, mais elle arbore déjà au moins deux soutiens côté UMP : Nathalie Kosciusko-Morizet et Valérie Pécresse. Toutes deux ont ainsi fait savoir pourquoi elles y apparaissaient favorables, alors que Patrick Devedjiian, également membre du parti, a parlé d’une “surveillance de masse” pour exprimer ses doutes sur le bien-fondé de cette loi.
NKM a donc déclaré, au micro de France Info, qu’“il fallait une loi”, en évoquant “une espèce de zone grise aujourd’hui dans laquelle les services secrets agissent, sans encadrement”. Et qu’“il faut savoir ce que l’on veut : on ne fait pas la guerre avec les moyens de la paix et on est dans une forme de guerre contre les terroristes”.
NKM : “il fallait une loi” sur le Renseignement
Quant à Valérie Pécresse, elle a considéré sur RTL que cette loi était, à son sens “utile”, en appelant dans le même temps à une “clause de revoyure tous les deux ans” pour empêcher les dérives : “nous avons apporté dans le débat un certain nombre de garde-fous supplémentaires qui étaient nécessaires. Je pense à la présence de l’opposition, quel que soit le gouvernement, dans la commission de contrôle des futures captations de données“.
Une affaire “grave” pour Patrick Devedjian
À l’inverse, Patrick Devedjan a bénéficié d’une tribune dans les colonnes du Figaro pour y indiquer que ce projet de loi est d’après lui “dangereux” et qu’il n’est pas à “mettre entre toutes les mains” : “l’affaire est si grave qu’elle mérite en fait un débat public devant le Conseil constitutionnel qui devrait agir non plus comme un conseil, mais comme une cour de justice”. Le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine déplore également que “de contrôles sociaux en contrôles sociaux, de sécurités en sécurités, la surveillance de masse s’installe et la liberté individuelle s’efface, alors que sa protection est la première légitimité de l’organisation de la société”.