Loi Santé : nouvelle grève des médecins le 3 octobre
Les médecins de France appellent à la grève le 3 octobre prochain, toujours en protestation à la loi Santé de Marisol Touraine qu'ils demandent à voir abrogée.
L’opposition au projet de loi Santé de Marisol Touraine s’étend de plus en plus, après avoir démarrée en fin d’année dernière. Les médecins avaient ainsi appelé à l’arrêt des soins en guise de protestation au texte porté par l’actuelle ministre de la Santé. Un mouvement qui avait d’ailleurs fait suite à celui initié par les urgentistes, lesquels ont depuis obtenu un accord avec le gouvernement.
Des appels semblables seront prononcés en mars dernier, et un peu plus récemment, au mois de mai, trois jours de grève avaient été observés par des médecins officiant dans la Loire. Et les professionnels de la santé n’ont vraisemblablement pas fini d’interrompre leurs activités à titre plus ou moins temporaire. Nos confrères de Francetv info nous apprennent en effet que quatre organisations syndicales appellent à une nouvelle grève pour le 3 octobre prochain.
Grève des médecins : quatre organisations syndicales appellent à de nouveaux arrêts des soins
Une menace brandie, nous précise-t-on, par la Fédération des médecins de France (FMF), l’Union française pour une médecine libre (UFML), le Syndicat des médecins libéraux (SML) et le Bloc. Des syndicats envisageant de “mener des actions de septembre à décembre jusqu’à obtenir le retrait de la loi”.
Un blocage qui pourrait persister
Vendredi, le président du SML Éric Henry faisait savoir que des négociations étaient actuellement en cours “avec les médecins urgentistes et le personnel hospitalier pour qu’ils rejoignent le mouvement”. Cette nouvelle grève vise apparemment à être la plus impactante de toute, puisqu’il ne serait ainsi pas question d’y mettre fin tant que le gouvernement n’aura pas abrogé le projet de loi de modernisation de la Santé. Pour Jérôme Marty, président de l’UFML, ce texte “institue l’étatisation et la financiarisation de la médecine. Le secret médical est directement menacé, car il existe un risque de commercialisation des données du patient”. Une crainte semblant également être partagée par le porte-parole de la coordination des médecins généralistes des Hautes-Pyrénées Patrick Guenebeaud : “Le tiers-payant généralisé fonctionnera avec le dossier médical partagé, qui sera aux mains de l’Assurance-maladie. Or, l’article 47 de la loi indique qu’il sera ‘partagé avec l’ensemble des acteurs professionnels de santé et non-professionnels de santé’ intervenant directement dans la prise en charge du patient. Cela ouvre la porte à la levée du secret médical et à la commercialisation des données du patient.”