“Lobbies sionistes”: Poisson présente ses excuses après ses propos polémiques
Lundi, le candidat à la primaire de la droite et du centre Jean-Frédéric Poisson a demandé "pardon" à la communauté juive de France pour avoir prêté à Hillary Clinton, candidate à l'investiture américaine, une soumission aux "lobbies sionistes".
Vendredi, Jean-Frédéric Poisson avait apporté une première explication à ses propos polémiques exprimés plus tôt auprès de Nice-Matin. Le candidat à la primaire de la droite et du centre y avait déclaré que “la proximité de [la candidate à l’investiture américaine Hillary] Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France”.
En fin de semaine dernière, il aura ainsi dit “regretter infiniment que [ses] mots” sur les lobbies sionistes aux États-Unis “aient pu être interprétés comme de la haine à l’égard du peuple juif ou de l’État d’Israël”. Invité lundi de franceinfo, le président du Parti chrétien-démocrate est allé plus loin dans son apparente démarche d’éteindre le feu des polémiques.
Poisson et les “lobbies sionistes” : “pardon” aux juifs
“Je vois bien que les propos que j’ai prononcés ont provoqué de l’inquiétude et de la peur chez beaucoup de personnes membres de la communauté juive en France. J’en suis désolé. Je leur demande pardon pour ça parce que ça n’était pas mon intention de blesser. Je n’ai pas de haine à l’égard de quiconque et certainement pas d’eux.”
Primaire de la droite et du centre : une place conservée ?
Rappelons qu’un autre candidat de la primaire de la droite et du centre, en l’occurrence une candidate, Nathalie Kosciusko-Morizet avait signifié son intention de saisir la Haute Autorité de la primaire pour les “thèses complotistes” et l’“antisémitisme” qu’avaient dégagés, à son sens, Jean-Frédéric Poisson dans la presse niçoise.
De par ses regrets récemment exprimés quant à l’interprétation de certaines de ses paroles, l’ancien maire de Rambouillet est vraisemblablement appelé à demeurer candidat au scrutin. Le président de la région PACA Christian Estrosi estimait en effet que M. Poisson “n'[avait] plus sa place dans la primaire” s’il ne présentait pas ses excuses suite à ses propos sur ces fameux “lobbies sionistes”.