Lin et Luzerne : Les vaches sont moins polluantes avec cette alimentation
Le lin et la Luzerne permettent aux vaches d’être moins polluantes et surtout leur santé est bien meilleure. Aujourd’hui, la majorité des éleveurs ont quelques réticences à utiliser le lin dans l’alimentation. La raison se trouve au niveau du budget qui est plus important.
Un éleveur en Indre-et-Loire a fait le choix d’insérer dans l’alimentation de ses vaches, du lin, de l’herbe et de la luzerne. Pour lui, le résultat est incontestable, ses bêtes vivront plus longtemps et « au niveau de la santé animale, c’est totalement différent ». Cette opinion est également partagée par un producteur, Michel Manoury qui a constaté une meilleure fertilité et ses vaches ne maigrissent pas lorsqu’elles produisent du lait. Il estime que le prix est plus élevé, mais le budget est tout de même compensé avec le rachat du lait. La coopérative Sodiaal référence seulement 300 éleveurs utilisant cette méthode sur les 13 000.
Les frais chez le vétérinaire sont également réduits puisque les vaches sont en meilleure santé. M. Duchesne estime qu’il n’a pas emmené ses bêtes depuis 6 mois et les charges sont désormais réduites de 70%. La coopérative Sodiaal prône les valeurs de cette production notamment en le mentionnant sur la gamme Candia Grandlait « Lorsque les vaches ou les poules consomment du lin, le lait, les œufs ou la viande qui en sont issus ont un effet bénéfique sur la santé des consommateurs ». Les vaches sont également moins polluantes puisque le rejet de méthane est diminué de 10 à 15%. Le co-président de l’association Bleu-Blanc-Cœur comptabilise 350 adhérents et déclare que « Le méthane des ruminants en France représente 5% des émissions de gaz à effet de serre ».
L’association souhaite donc mesurer les émissions de méthane pour valoriser les réductions. L’objectif étant d’obtenir un complément de revenu sur le marché des crédits carbone. Pierre Chevalier, le président de la FNB (Fédération Nationale Bovine) souhaite connaître toutes les conséquences d’une telle alimentation sur les vaches. Aujourd’hui, les éleveurs tentent de réduire par tous les moyens leur coût, il souhaite donc rester prudent et mesurer l’impact de cette méthode avant de la recommander. De plus, si cette alimentation à base de lin fait ses preuves, la secrétaire générale de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs) indique « si on doit nourrir tout le cheptel français avec du lin, il va falloir produire plus ».