Ligue 2 : soupçons de matches truqués, plusieurs interpellations
Des interpellations ont eu lieu ce matin à Angers, Caen, Nîmes et Dijon dans le cadre d'une enquête pour "corruption active et passive".
Une enquête ouverte pour suspicions de “corruption active et passive dans le cadre de manifestations sportives” a conduit tôt mardi matin à des perquisitions à Nîmes, Angers, Caen, Dijon, selon nos confrères du Point. Des interpellations et gardes à vue ont été pratiquées, parmi lesquelles figurent des entraîneurs (dont un évoluant en Ligue 1 cette saison), des intermédiaires et des présidents de clubs de Ligue 2.
Le Service central des courses et jeux de la Direction centrale de la police judiciaire (SCCJ) enquête sur des matches suspects du Nîmes Olympique lors de la dernière saison 2013-2014. Une saison à l’issue de laquelle l’équipe avait évité de justesse la relégation en championnat National.
Corruption en Ligue 2 ? Les matches suspects
Dans le viseur des enquêteurs, plusieurs matches semblent suspects : Dijon-Nîmes le 25 avril (malgré la large victoire de Dijon 5-1), Angers-Nîmes le 6 mai (2-3) et le Caen-Nîmes du 13 mai (1-1), match capital pour le maintien dont le score final faisait l’affaire des deux équipes. En effet, à l’issue de ce score de parité, Caen confortait son accession dans l’élite, et Nîmes assurait son maintien.
D’après le site internet du Point, Jean-François Fortin, président de Caen, actuellement en Ligue 1, serait dans la liste des personnes arrêtées ce matin. C’est une autre enquête qui a mené les enquêteurs sur cette piste : des écoutes ayant eu lieu dans le cadre de l’affaire du cercle de jeux Cadet (l’un des sponsors du Nîmes Olympique) ont révélé des conversations téléphoniques entre le nouveau président du club, Jean-Marc Conrad, et Serge Kasparian, propriétaire du cercle. Ce dernier évoque son souhait “d’arranger” certains matches pour garantir le maintien du club en Ligue 2. En octobre, il avait été placé en détention provisoire pour “blanchiment en bande organisée”, “travail dissimulé” et “abus de confiance”.