LifeVest, une veste qui écoute votre cœur et prévient les infarctus
La LifeVest est un dispositif écoutant les battements de cœur de son porteur, et capable de lui envoyer une décharge électrique salvatrice en cas d'infarctus. Une veste équipée d'un défibrillateur pour les patients sujets aux infarctus.
Ils sont très peu de patients en France à pouvoir bénéficier de cette technologie d’un poids inférieur à 200 grammes. Moins d’une dizaine de personnes sont ainsi concernées par cette LifeVest, un dispositif que l’on doit à l’allemand ZOLL et qui vise à sensiblement améliorer le quotidien d’individus sujets à des infarctus.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une veste équipée de multiples capteurs et défibrillateurs. À l’aide de quatre électrodes, la LifeVest écoute et enregistre les battements de cœur de son porteur, et si ce dernier est victime d’un infarctus, le dispositif envoie une décharge électrique dans le but de faire redémarrer l’organe cardiaque.
Risques d’infarctus : la LifeVest désormais remboursée par la Sécurité sociale
Au CHU de Rennes, trois patients portent la LifeVest, rapporte Ouest-France. Un chiffre immensément faible quand on le compare au nombre de décès par arrêt cardiaque relevé chaque année en France (180 000), bien que le dispositif pourrait profiter, d’après la Haute autorité de santé, à quelque 3 300 personnes par an. Et si la location de la LifeVest coûte pas moins de 3.180 euros par mois, la Sécurité sociale assure son remboursement depuis mars dernier.
Un dispositif pour assurer un meilleur taux de survie ?
Il est espéré qu’à terme, la LifeVest puisse faire notablement progresser le taux de survie des arrêt cardiaques extra-hospitaliers, de 5% à l’heure actuelle. Ajoutons que le dispositif est principalement destiné aux patients s’étant vus retirer leur système de défibrillation implantable, à ceux qui attendent une transplantation cardiaque ainsi qu’aux personnes ayant connu un infarctus du myocarde.
Le professeur Christophe Leclercq, cardiologue au CHU de Rennes, explique ainsi que “chez ces patients, on ne peut pas implanter de défibrillateur définitif car il faut attendre l’impact du traitement médical, supposé améliorer la contraction cardiaque. Pendant cette période, le patient n’est pas protégé de ce trouble du rythme sévère pouvant entraîner une mort subite”.