Libye : le régime de Kadhafi aurait inoculé le VIH à des enfants
D'après ce qu'a consigné dans ses carnets le Premier ministre du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, le régime de ce dernier aurait volontairement inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants pour en porter ensuite la responsabilité à l'Occident.
C’est une lourde révélation que Choukri Ghanem, qui fut le Premier ministre de Mouammar Kadhafi, a inscrit dans ses carnets. Celle que le régime de l’ex-dictateur de la Libye aurait délibérément inoculé le VIH à plusieurs centaines d’enfants avec plusieurs desseins en tête.
Cette information, rapportée par Mediapart, vient apporter un nouvel éclairage sur l’affaire des infirmières bulgares. En 1998, alors que 232 enfants de l’hôpital de Benghazi sont confirmés comme porteurs du VIH, le régime de Mouammar Kadhafi prête à une équipe d’infirmières bulgares et à un médecin palestinien une contamination volontaire.
Enfants infectés par le VIH : un ex-ministre de Kadhafi parle
Ces coupables désignés vont alors être envoyés en prison, où ils y demeureront huit ans avant qu’un accord entre la Libye et la France, alors dirigée par Nicolas Sarkozy, ne permette leur libération. Quant aux enfants, une majorité d’entre eux vont décéder des suites de leur maladie, dont on nous disait alors qu’elle aurait finalement été contractée de par de mauvaises conditions sanitaires au sein de l’hôpital ainsi que par un accident survenu lors d’une transfusion sanguine.
Pour jeter l’opprobre sur l’Occident ?
Si l’on se réfère aux écrits de l’ex-ministre du guide libyen, aucune de ces causes supposées ne serait exacte. Cette contamination serait en fait l’œuvre de deux hauts responsables du renseignement libyen, qui auraient ainsi mis la main sur des “fioles de virus contagieux” pour ensuite empoisonner les enfants de l’hôpital. L’un des buts de cette manœuvre, monter de toutes pièces un drame à la fois sanitaire, humanitaire et diplomatique pour en rendre ensuite l’Occident responsable.
De cette manière, l’attention était détournée des deux affaires de terrorisme dans lesquelles la Libye était alors empêtrée, l’attentat contre le DC10 d’UTA de 1989 et celui de Lockerbie en 1988. Autre motif rédigé par l’ancien Premier ministre de Mouammar Kadhafi, une intention de se venger d’une Benghazi connue pour son hostilité au régime.