Libraires disparus de Hong Kong : Pékin confirme leur détention
La police chinoise a confirmé jeudi qu'elle détenait bien trois des libraires enlevés à Hong Kong en fin d'année dernière.
Le mystère vient de s’éclaircir quant à cet enlèvement de libraires survenu en fin d’année dernière à Hong Kong (Chine). Appelée à délivrer des précisions quant à ces disparitions, le département de la sécurité publique de Guangdong a ainsi remis un courrier à la police de Hong Kong dans lequel elle reconnaît la détention de trois de ces libraires.
Via nos confrères de Libération, qui rapportent partiellement le document, on apprend que ces trois hommes sont suspectés d’être “impliqués dans des activités illégales sur le continent”, des activités qui auraient un rapport avec une “affaire liée à un certain Gui”. Ce Gui se trouve être un libraire de nationalité suédoise, copropriétaire de la maison d’édition Mighty Current et aussi de la librairie Causeway Bay Books à Hongkong.
Pékin confirme la détention de trois libraires enlevés à Hong Kong et l’implication de Gui Minhai
L’homme n’est pas un inconnu dans l’actualité puisqu’en janvier dernier, il était mystérieusement réapparu à la télévision chinoise pour notamment expliquer qu’il était “prêt à accepter tout châtiment”, après avoir été condamné en 2003 à deux ans de prison avec sursis pour sa responsabilité dans la mort d’une jeune femme.
Des “mesures pénales obligatoires” imposées aux éditeurs
Les trois libraires retenus par Pékin travaillent pour Mighty Current, ou du moins, ils y travaillaient jusqu’à leur disparition en octobre dernier. Et si les autorités chinoises indiquent que des “mesures pénales obligatoires” leur ont été imposées et qu’une enquête est en cours, on ignore cependant les conditions de leur détention ainsi que leur localisation. Selon les forces de l’ordre, le cinquième disparu aurait pris contact avec elles au travers d’une lettre où il indique que, bien que la police hongkongaise ait demandé à le voir, “il n’a pas besoin de rencontrer la police [de Hongkong] pour l’instant, et qu’il la contactera s’il en ressent le besoin”.