LGV Poitiers-Limoges : Hollande ne veut pas “perdre l’idée”
Samedi, le président Hollande a déclaré ne pas souhaiter "perdre l'idée" d'une ligne à grande vitesse entre Poitiers et Limoges, et ce en dépit de l’annulation du décret d’utilité publique par le Conseil d’État.
Le gouvernement ne compte pas abandonner le projet d’une LGV Poitiers-Limoges. C’est du moins l’intention que l’on ressort de l’intervention du président de la République émise en ce samedi lors d’un déplacement en Corrèze. Pour François Hollande, l’annulation, par le Conseil d’État, du décret d’utilité publique de la ligne à haute vitesse ne doit ainsi pas signer la fin du chantier.
Dans des propos relatés par nos confrères de La Croix, l’exécutif a annoncé les actions que le gouvernement compte prendre dans un avenir proche sur la question : “Il ne faut pas perdre l’idée de la LGV. Le ministre des Transports a ouvert une consultation et va nommer très rapidement une autorité pour remettre l’ensemble du sujet au clair et pour que nous puissions présenter une solution”.
Hollande : une consultation sur la LGV Poitiers-Limoges
Une finalité dont l’objectif est de contrarier une éventuelle nouvelle annulation du décret d’utilité publique par le Conseil d’État. Pour rappel, le 15 avril de cette année, l’autorité aura considéré que ce décret n’avait pas lieu d’être en raison d’“insuffisances” constatées dans l’évaluation économique et sociale.
La plus haute juridiction administrative du pays avait de même estimé que les avantages du projet apparaissaient en trop faible nombre comparativement aux inconvénients listés.
Un aspect financier “exorbitant” face à la rentabilité
Le chef de l’État l’a signifié, ces points sont à considérer pour permettre au projet de se concrétiser davantage : “Nous devons essayer de tenir compte des arguments du Conseil d’État. Le poids financier paraissait exorbitant par rapport à la rentabilité“.
La ligne vise à être longue de 115 kilomètres, avec deux milliards d’euros à investir dans les travaux. La décision rendue au premier semestre par le Conseil d’État n’apparaît que peu surprenante étant donné qu’en 2014, la Cour des Comptes doutait que cette LGV puisse être rentable sur un plan à la fois social et économique, et ce même à un degré “minimal”.