L’extrême pauvreté sous les 10% de la population mondiale, en 2015
La Banque mondiale affirmait dimanche que l'extrême pauvreté passerait sous la barre des 10% de la population mondiale. Mais la situation en Afrique sub-saharienne reste très critique.
Jim Yong Kim, médecin exerçant aux Etats-Unis et président depuis 2012 de la Banque mondiale (BM), ne cachait pas sa satisfaction quelques jours avant l’assemblée générale de l’organisation au Pérou : “Nous pourrions être la première génération dans l’histoire qui pourrait mettre un terme à l’extrême pauvreté”, affirmait-il alors que son rapport était publié dimanche 4 octobre. Mais la situation reste “très inquiétante” en Afrique.
L’extrême pauvreté touche 9,6% de la population mondiale
Si l’on croit les chiffres présentés dans ce rapport, l’extrême pauvreté atteint 702 millions de personnes à l’échelle de la planète. Mais que revêt ce terme ? Il concerne les humaine vivant avec un maximum de 1,90 dollar par jour. Auparavant, ce seuil était fixé à 1,25 dollar, mais l’inflation a été prise en considération.
La dernière étude datait de 2012, année durant laquelle il était estimé par la BM que 13% de la population mondiale vivait sous ce seuil. En remontant à l’aube du 21ème siècle, ce taux atteignait encore 29%.
L’Afrique, toujours ancrée an Afrique sub-saharienne
Cependant, il est une grande région du monde qui ne profite pas de la baisse de ce taux, due selon le rapport 2015 à de meilleurs niveaux de santé et d’éducation, mais aussi à une croissance économique soutenue : “La concentration croissante de la pauvreté dans le monde en Afrique subsaharienne est extrêmement inquiétante (…). La région dans son ensemble n’arrive pas à suivre le rythme de réduction de la pauvreté du reste du monde”, peut-on y lire notamment. Au niveau Maghreb et Moyen-Orient, la BM relève qu’à cause des “conflits” et de “la fragilité” dans les principaux pays, le données précises et fiables manquent à l’appel.
A l’inverse, Amérique du Sud, Inde et Asie orientale en règle générale voient l’extrême pauvreté fléchir. Mais Kaushik Basu, responsable à la BM, tient à rester prudent : “Il y a des turbulences à venir (…) qui créeront de nouveaux défis dans le combat pour mettre fin à la pauvreté”. Une mise en garde due au resserrement de la politique monétaire américaine.