L’Espagne est au plus mal avec une hausse de 24.4% du chômage
Aujourd’hui, 5.7 millions d’Espagnols se retrouvent sans emploi, l’institut national de la statistique (LNE) estime que ce chiffre est un record.
Depuis fin décembre, le taux a augmenté de 1.59 %, 374 000 personnes ont ainsi perdu en quelques mois leur travail. Cette situation est jugée critique et alarmante, car elle devrait perdurer. Le gouvernement a donc mis en place des mesures d’austérité en vue de limiter puis de réduire ce problème.
Guillaume Menuet, l’économiste de Citi remarque que la première mesure est destinée à réduire les dépenses de l’État, cette action aura tendance à aggraver la situation. Il s’est confié à l’agence Reuters en signifiant qu’il « faudrait une croissance autour de 1.4 % pour créer des emplois », mais cela ne pourra pas se réaliser avant 2014. Le journal Expansion souhaite également faire remarquer que le pays « donne beaucoup d’inquiétudes et peu d’espoirs ». Deux ans après la sortie de récession, l’Espagne retourne dans cette phase critique. La banque d’Espagne affiche également un recul du PIB aux alentours de 0.4 %.
Face à cette situation, l’agence Standard 1 Poor’s sanctionne l’Espagne notamment en attribuant une note plus basse de BBB+. Pourtant, Madrid avait l’intention de combler son déficit, mais dans la journée de jeudi, l’agence justifie cet abaissement, car elle prévoit un PIB de 4.8 % en 2013 contre 6.2 % en 2012. La création d’emploi devrait donc se révéler difficile, mais la FUNCAS (Fondation des Caisses d’Épargne) prédit une sortie de cette récession au second trimestre 2013. Commerzbank est moins optimiste, il estime que ce pays restera encore dans une période très compliquée. L’année 2013 n’est pas jugée aussi favorable, « il faudra encore continuer avec l’ajustement budgétaire avec encore les mêmes effets ».
Beaucoup d’économistes déclarent que l’Espagne va rejoindre la situation de la Grèce. Ils estiment également que des mesures d’austérité ne représentent pas une solution. Selon Stephen King, économiste en chef de HSBC « un pas en avant vers l’austérité, cela vous amène deux pas en arrière ».