Les révélations fracassantes de DSK, chronique d’un complot annoncé
Hier, DSK accorde au magazine The Guardian une interview exclusive, et accuse ses opposants politique d'un complot.
A quelques jours du 2ème tour de l’élection présidentielle, on entendait, dans les meetings du candidat sortant, des allusions à peine voilées sur les mœurs de l’ex directeur du Fonds Monétaire International. Le candidat, à sa propre réélection, affirmait alors ne pas avoir de leçon à recevoir d’un parti, qui s’apprêtait, il y a un an , à désigner un Homme aux mœurs si légères pour porter son projet lors de cette élection. Toujours est-il, qu’à 9 jours de ce second tour, Dominique Strauss Kahn rompt (enfin) le silence. Le journal The Guardian publie en effet une interview de DSK. avec le journaliste américain Edward Jay Epstein, qui propose également un livre enquête sur l’affaire, qui a secoué le monde politique.
Une erreur de parcours
Dans cette interview, réalisée le 13 avril dernier, Dominique Strauss Kahn revient en détail sur cette journée du 14 mai 2011, date à laquelle il fut arrêté. Si il ne nie pas les faits en eux-mêmes (on parle alors d’une fellation de la part de la femme de chambre, Nafissatou Diallo), il insiste alors sur le caractère non contraignant de cette relation, qu’il qualifie lui-même d’ « inappropriée ». L’ex patron du F.M.I. ne s’attarde guère sur les jours, qui suivirent, même si on sent bien à la lecture de ces propos, que la descente aux Enfers fut difficile à vivre pour lui.
Dominique Strauss Kahn balaie l’idée, que cette rencontre avec la femme de chambre du Sofitel puise avoir été organisée, mais il proclame des agissements douteux vis-à-vis de ses concurrents politiques.
Une affaire politique
Dominique Strauss Kahn explique en effet sa conviction, que les suites engendrées par cette relation « inappropriée » sont dues à des intimes de l’actuel président de la République. Il détaille alors, qu’à cette époque, il se sentait déjà surveillé par les services de renseignements français. Ces derniers, selon lui, se seraient assuré que la plainte de la femme de chambre soit bien enregistrée, avant d’orchestrer le scandale international.
Pourquoi un tel agissement de la part de la France ? Les raisons sont simples, d’après lui à deviner, puisqu’il annonce, dans cette interview, qu’il devait, au moment des faits, annoncer sa candidature à l’investiture du parti socialiste le 15 juin, soit un mois après l’épisode du Sofitel.
Une affaire à rebondissements
Selon lui, il ne faisait aucun doute, qu’il aurait été le candidat du Parti Socialiste si il avait pu se présenter, et que l’actuel président de la République aurait craint une confrontation de ce genre. C’est donc pour écarter son adversaire le plus redoutable, que ce scandale aurait été déclenché.
Les propos de DK relancent le débat autour de cette affaire, qui n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre.