Les Républicains : Nicolas Sarkozy tient bon sur le nouveau nom de l’UMP
En meeting à Nice, Nicolas Sarkozy a justifié le choix de "Les Républicains" comme futur nom de l'UMP, malgré les critiques de ses partisans et d'Alain Juppé.
“La gauche, ils sont d’abord socialistes, ensuite républicains. Nous, nous sommes d’abord républicains, ensuite gaullistes, libéraux, centristes, radicaux”. Nicolas Sarkozy tenait meeting à Nice mercredi soir afin de soutenir son ami Christian Estrosi en vue des élections Régionales.
Mais c’était aussi l’occasion de faire la promotion du nouveau nom qu’il souhaite donner à l’UMP à la fin du mois de mai, à savoir Les Républicains. L’ancien chef de l’Etat n’a d’ailleurs pas une seule fois prononcé le futur-ancien nom de son parti.
Les Républicains, un nom soumis au bureau politique le 5 mai
La perspective d’un changement de nom est née à l’été 2014, quand Nicolas Sarkozy a souhaité tourner la page de l’ère UMP. Du moins, en façade. Dans les premiers temps, Le Rassemblement (finalement jugé trop banal), ou La France Libre, aux accents gaulliens, furent évoqués mais vite balayés.
D’après des sources concordantes, et c’est BFMTV qui s’en faisait l’écho il y a quelques jours, une équipe de communicants avait été réunie, charge à elle de plancher sur le nouveau nom du parti à nouveau dirigé par l’ancien chef de l’Etat.
Les doutes d’Alain Juppé et des militants
A gauche, on raille ce changement de nom, entre “l’abus de pouvoir” dénoncé par Jean-Maire Le Guen au PS, et l’accusation faite à Nicolas Sarkozy d’être “coutumier des captations d’héritage”, comme l’a déclaré Christian Paul, député de la Nièvre.
Mais à l’UMP aussi, le débat est bien présent, et les critiques les plus vives émanent, sans trop de surprise, du camp du rival en interne. Hier aussi, mais depuis Strasbourg où il était en visite, Alain Juppé disait ceci à Europe 1 : “Nous n’avons pas vocation à monopoliser le mot de républicains (…) Ça ne va pas être facile de dire : j’appartiens aux Républicains. C’est un concept un peu englobant, il y a beaucoup de républicains partout en France”.
Même son de cloche du côté des militants si l’on en croit un micro-trottoir réalisé toujours par Europe 1 : “Je n’en vois pas l’utilité. Depuis 40 ans, on a changé de nom tout le temps, ça n’a rien changé”, déplore un sympathisant. Ou encore : “Ça risque de dénaturer un bien commun. La République, ça appartient à tous les Français. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y aurait les républicains d’un côté, les non républicains de l’autre ?”, assure un autre militant.
Le changement de nom, qui devrait être entériné au mois de mai, suffira-t-il à effacer les querelles intestines et redonner confiance aux militants ? Affaire à suivre.