Les régimes alimentaires ne peuvent pas être une science exacte
Une équipe de chercheurs met en avant le fait que les régimes standardisés que l'on rencontre souvent dans les magazines ne peuvent pas être considérés comme fiables. Ils conseillent une approche individualisée du régime alimentaire.
« Perdez vos kilos superflus après les fêtes », « Belle en maillot pour cet été ! »... N’importe quelle période de l’année est prétexte à la présentation de régimes miracles de toutes sortes dans la presse.
Une équipe de scientifiques vient de démontrer que les méthodes standardisées de régime ne pouvaient pas être considérées comme fiables, chaque individu réagissant différemment à la consommation de certains aliments.
Les régimes minceur ne peuvent pas être standardisés
C’est une étude réalisée par le Weizmann Institute of Science basée en Israël parue dans Cell Press et menée auprès de 800 personnes qui met à mal le mythe du régime miraculeux.
Selon Eran Segal, chercheur et coauteur de l’étude, il y a de grandes différences dans la réaction des organismes humains à la consommation d’un aliment identique. Pour arriver à de tels résultats, les scientifiques ont demandé aux 800 « cobayes » de mesurer leur taux de sucre pendant une semaine tout en indiquant précisément ce qu’ils mangeaient pendant la même période. Les selles des participants étaient également analysées sur la même période. Les résultats sont assez équivoques.
Une prise en charge personnalisée pour mieux maigrir
« Il y a des différences profondes entre les individus – dans certains cas, ils avaient des réactions opposées les uns par rapport aux autres » a précisé Eran Segal, prenant l’exemple de cette femme qui voyait son taux de sucre augmenter à chaque fois qu’elle mangeait une tomate, aliment pourtant faible en sucre et en graisse.
Les scientifiques déconseillent donc de suivre les régimes standardisés proposés dans les magazines ou sur Internet. Même si certaines personnes obtiennent des résultats probants grâce à ces derniers, rien ne vaut une approche individuelle au cas par cas et des conseils prodigués par un professionnel de la nutrition. Plus qu’une approche globalisée du régime mettant l’aliment au cœur du régime, les chercheurs conseillent de faire passer les spécificités de l’individu avant tout. Le coauteur de l’étude, Eran Elinav, déplore « notre niveau d’imprécision collective concernant l’un des concepts les plus basiques de notre existence, à savoir ce que nous mangeons et comment nous intégrons la nutrition dans notre vie quotidienne ».