Les publicités commerciales arrivent sur les radios France Inter, Bleu et Info
C'est désormais officiel : feu vert est donné aux trois radios France Inter, France Info et France Bleu de diffuser des publicités à caractère commercial. Mais dans un volume limité.
Le décret en question est paru au Journal Officiel ce jour : les antennes de France Inter, du réseau France Bleu et de France Info pourront à présent diffuser sur leurs ondes des publicités commerciales, à l’instar des radios privées.
Certes, la publicité existait déjà sur ces trois antennes, mais depuis 1987, elle ne concernait que des “messages de publicité collective ou d’intérêt général”.
Pubs commerciales : un usage très cadré
Pourquoi ne citer que ces trois radios de la maison Radio France ? Tout simplement parce que ces messages seront interdits “sur les antennes de France Musique, de France Culture, de FIP et du Mouv”.
Par ailleurs, sont aussi interdits les messages assurant la promotion de boissons alcoolisées de plus de 1,2 degré, ou encore “les opérations de promotion se déroulant entièrement ou principalement sur tout ou partie du territoire national réalisées par le secteur de la distribution”. Plus globalement, toute publicité faisant l’objet d’une interdiction législative, comme le tabac par exemple, reste proscrit.
Concernant la durée, chaque antenne ne pourra quotidiennement en diffuser plus de 17 minutes en moyenne, et par trimestre. En revanche les messages liés au secteur caritatif ou public ne sont pas soumis à de telles limitations.
Objectif pour Radio France : augmenter les ressources
Concernant le sponsoring d’une émission, il est lui aussi autorisé, mais ne s’appliquera pas aux journaux d’information, et les chroniques d’opinion. Le “matraquage” d’une marque est lui aussi banni, puisqu’un même annonceur ne pourra représenter plus de 15% des recettes de la “Maison ronde”. Dans son budget global, les ressources publicitaires ne représentent à l’heure actuelle que 6% (42 millions d’euros en 2016).
Du côté des radios du secteur privé, on ne voyait pas d’un très bon oeil l’arrivée de cette concurrence publique. En effet, les investissements des annonceurs ont baissé de 2,4% l’année dernière. Mais rappelons-le, “les promotions occasionnelles, nationales ou locales” restent l’apanage des radios privées.