NASA : un voyage vers Mars de 39 jours depuis la Terre ?
La Nasa va attribuer 10 millions de dollars au développement d'un moteur à plasma visant à réduire la durée de vol vers Mars à 39 jours.
Envoyer des hommes explorer la planète Mars, voilà sans aucun doute la prochaine grande aventure scientifique et humaine. Le seul petit problème, si l’on ose s’exprimer ainsi, c’est la durée du vol. Jusqu’à présent, les scientifiques l’estimaient à environ 7 mois, un temps suffisamment long pour compliquer toute la logistique spatiale.
Mais la donne pourrait bientôt changer, puisque la Nasa annonce avoir contribué à hauteur de 10 millions de dollars à l’élaboration d’un moteur capable de propulser des astronautes vers Mars en un temps record. Son principe est révolutionnaire puisqu’il utilisera la technologie innovante de l’électroplasma.
Franklin R. Chang-Diaz, l’homme que la Nasa va aider
L’homme à l’origine de cette reconsidération importante du temps de vol vers Mars, c’est Franklin R. Chang-Diaz, un ancien astronaute et physicien qui a fondé Ad astra rocket company. Depuis 1979, il travaille à l’élaboration d’un moteur nommé VASIMIR (pour Variable Specific Impulse Magnetoplasma Rocket, tout un programme). Pour pouvoir bénéficier de ce moyen de propulsion tout à fait innovant, la Nasa a annoncé être en mesure d’y contribuer à hauteur de 10 millions de dollars.
Vers Mars en 39 jours grâce au plasma ?
La technologie sur laquelle travaille Chang-Diaz est celle de l’électroplasma. Au départ, plusieurs gaz dont le xénon et l’argon sont chauffés à très haute température. Le rayon de plasma ainsi obtenu, et très énergétique, est contenu par une bobine électro-magnétique, accéléré, et enfin éjecté. Des chiffres ? Une fusée pourrait ainsi être propulsée à 180.000 km/heure, soit 50 km par seconde.
Encore plus concrètement : cette technologie, si elle venait à être appliquée à un voyage ver la Planète rouge, permettrait non seulement de réduire la durée du vol de 7 mois à 39 jours, mais aussi de réaliser de substantielles économies. Jugez-en plutôt : au lieu des 7 tonnes de combustibles actuellement nécessaires, il suffirait de 320 kilos de gaz. Seul écueil pour cette technologie dont un prototype a déjà fonctionné sous vide, le recours à un réacteur nucléaire en capacité de produire une quantité phénoménale d’énergie.