Le vin rouge aurait-il un impact sur la maladie d’alzheimer ?
Des chercheurs américains de l'université de Georgetown à Washington tentent de démontrer comment le vin rouge pourrait être protecteur contre la maladie d'Alzheimer.
En fait, il s’agit du resvératrol, une molécule que contient le raisin rouge. Après avoir testé sur des souris les effets de cette molécule sur les neurones de souris. Cette première étude avait démontré que la durée de vie de leurs cellules nerveuses augmentait. Forts de ce résultat, ils décident donc d’analyser les fonctions de cette molécule sur l’organisme humain. Les patients sélectionnés sont atteints de démence légère à modérée. La moitié des patients absorbera durant un an une forte dose de resvératrol, à raison de deux doses par jour tandis que l’autre moitié recevra un placebo.
Cette étude qui pourrait éventuellement confirmer l’action du resvératrol, demandera du temps avant de pouvoir mesurer les résultats. Il faut savoir que les lésions qui sont associées à la maladie d’Alzheimer apparaissent des dizaines d’années avant que ne surviennent les symptômes reconnaissables. En fait, il est fort probable que le resvératrol retarde les symptômes de la maladie. Le professeur Norbert Latruffe de l’INSERM de Dijon travaille sur la manière dont agit cette molécule. Il affirme que ce polyphénol améliorerait la longévité et favoriserait l’activité physique et cognitive. Il parait vraisemblable qu’il pourrait avoir une action sur la durée de vie des cellules nerveuses, car il agit sur certains gènes. Il posséderait également des propriétés anti-inflammatoire et vasodilatateur, du fait de la libération d’oxyde nitrique.
Cette étude et ses résultats sont attendus impatiemment, cependant le corps médical et scientifique reste prudent ayant déjà essuyé quelques échecs vis-à-vis de molécules qui pourtant paraissaient pouvoir avoir un effet bénéfique sur le traitement de cette pathologie. Il faudra donc lancer, en cas de résultats probants, une troisième phase dans cette étude de manière à la mener sur un échantillon beaucoup plus important. Le but de cette étude est aussi de mettre en évidence les éventuels effets secondaires ainsi que la tolérance au resvératrol dans une administration à haute dose. Les participants seront soumis à des examens réguliers afin de pouvoir mesurer la progression d’Alzheimer, IRM, ponctions lombaires et examens sanguins seront pratiqués tout au long de l’étude.