Le somnambulisme transmis de parent à enfant ?
Une étude démontre qu’un lien héréditaire existe chez les personnes souffrant de somnambulisme.
Les histoires de somnambulisme amusent autant qu’elles peuvent inquiéter. Entre récits de personnes se levant en pleine nuit pour aller fouiller dans le frigo et histoires plus dramatiques de personnes tombant de leur balcon alors qu’elles sont en crise, le phénomène est également fascinant pour les scientifiques. Une étude canadienne publiée dans la revue JAMA Pediatrics aurait mis en lumière un lien héréditaire chez les personnes atteintes de somnambulisme.
Un lien héréditaire pour le somnambulisme et les terreurs nocturnes
Les scientifiques canadiens, russes et irlandais se sont focalisés sur deux troubles du sommeil en particulier, le somnambulisme et les terreurs nocturnes afin d’en dégager un potentiel lien héréditaire. Pour cela, ils ont mené leurs travaux auprès de 1940 enfants âgés d’un an et demi à 13 ans entre 1999 et 2011 et ont comparé les données recueillies avec celles des parents.
Sur cet échantillon, 29,1 % des enfants étaient touchés par le somnambulisme alors que 56,2 % ont de leur côté subi des terreurs nocturnes qui se manifestent par des cris et une forte agitation pendant le sommeil. Environ 30 % des enfants étant sujet aux terreurs nocturnes développent plus tard des épisodes de somnambulisme.
Préparer les parents somnambules
La suite de l’étude montre que lorsque l’un des deux parents est lui aussi touché par l’un de ces troubles du sommeil, le taux d’enfant souffrant des mêmes symptômes passait de 47,4 %, un chiffre qui grimpe à 61,5 % quand les deux parents sont touchés.
Pour les scientifiques, il ne fait pas de doute qu’un lien génétique existe dans les troubles du sommeil et plus particulièrement pour le somnambulisme et les terreurs nocturnes. Grâce à ces résultats, ces derniers affirment que les parents ayant déjà connu des épisodes de somnambulisme peuvent se préparer à ce que leurs enfants souffrent des mêmes troubles.