Le saumon de Norvège est-il redevenu fréquentable ?
A l'approche des fêtes de fin d'année, des experts annoncent que la saumon norvégien n'est pas toxique. Une nouvelle qui tombe bien.
Le saumon de Norvège, régulièrement attaqué en raison de ses modes d’élevage et de ses effets a priori négatifs sur la santé, est-il à nouveau en odeur de sainteté ?
C’est ce qu’avancent les experts du Comité scientifique pour la sécurité alimentaire de Norvège (VKM), à qui les autorités du pays ont demandé de vérifier cette mauvaise réputation devenue mondiale. Une bonne nouvelle à quelques jours des fêtes pour l’économie norvégienne.
Saumon de Norvège : “les avantages l’emportent sur le risque insignifiant”
Pour Janneche Utne Skaare, membre du VKM, le débat n’a lus lieu d’être : “Les avantages liés à la consommation de poisson l’emportent nettement sur le risque insignifiant que représentent les niveaux actuels de polluants et autres substances étrangères”.
La toxicologue rapporte que “vu le niveau actuel des produits les plus toxiques que sont les PCB, les dioxines et le mercure, ni les gros mangeurs ni les autres n’ingèrent des quantités nocives en mangeant du poisson gras ou maigre”.
Les recommandations levées pour les femmes enceintes
D’après ce rapport, le saumon d’élevage contient 70% de toxines et de PCB en moins que la dernière étude datant de 2006. Il faut dire que le mode d’alimentation des poissons d’élevage a été modifié : on a remplacé les farines et huiles de petits poissons par des huiles végétales. En conséquence, la teneur en mercure a été diminuée de 50%.
Sur les bases du rapport 2014, les autorités de santé norvégiennes avaient recommandé aux jeunes femmes et femmes enceintes de freiner sur la consommation de poissons gras, limitant celle-ci à deux repas par semaine. Non seulement ce frein a été levé, mais un haut responsable de la Direction de la santé publique déclare qu’“il est important que ce groupe mange du poisson car il est prouvé que la consommation de poisson par la mère contribue positivement au développement du système nerveux du foetus et des bébés allaités”.