Le “pays” Internet, 6ème pollueur du monde
Oui, si Internet était un pays, il se classerait au 6ème rang des gros pollueurs de la planète. Son empreinte est équivalente à celle laissée par l'ensemble du trafic aérien. Des engagements sont pris, mais que valent-ils ?
Un clic n’est pas comme un pot d’échappement en plein centre-ville à un feu rouge : sa pollution n’est pas “visible”, on ne la sent pas sur ses vêtements quand on rentre le soir chez soi. Pourtant, Internet pollue bel et bien. Une étude de Global e-Sustainability Initiative (GeSI) indique que les serveurs des géants du secteur produisent 2% des émissions de CO2, dans le monde.
Internet pollue autant que l’ensemble du trafic aérien
C’est sans doute l’étude la plus poussée concernant l’impact environnemental de cette activité humaine. Bien entendu, à l’échelle individuelle, vous, moi, ne faisons pas grand mal à la planète (environ 260 grammes de CO2 par année). Mais une fois cumulées les actions de tous les internautes à l’échelle du globe via Facebook ou Google, nous parvenons à ce taux de 2% d’émission de CO2. Ce qui équivaut à peu de choses près au total des émissions dues au trafic aérien.
Les fautifs, ce sont les data centers, ces immenses lieux de stockage de données, de serveurs disséminés dans le monde. Le temps aidant, il est besoin de plus en plus de tout ce matériel pour sauvegarder nos données et acheminer toujours plus de données. Le quotidien Sud-Ouest, qui relaie cette information, précise : “Plus les gens sont connectés et utilisent du digital, plus les centres de données hébergeant les serveurs doivent pouvoir répondre à la demande et donc s’agrandir. Ces derniers sont donc de plus en plus gourmands en énergie, d’autant plus qu’ils doivent également veiller à garder les serveurs qui ont tendance à chauffer à une température raisonnable”.
Quels sont les engagements des géants du Net ?
Greenpeace enfonce le clou en affirmant même qu’Internet, s’il était un pays, serait le 6ème pollueur du monde. Certains grands noms réagissent, comme Facebook qui a installée l’un de ses data centers en Suède, non loin du cercle Arctique. Refroidis par la fraîche ambiance, ses serveurs réduiraient considérablement son empreinte carbone, si l’on en croit le réseau social le puissant réseau social.
A l’horizon de 2030, les grands noms ont pris l’engagement d’une empreinte environnementale qui aura le même poids qu’à l’heure actuelle, alors que le nombre d’internautes ira croissant. Mais qu’en sera-t-il effectivement ?