Le patron du Bayern Munich, champion de l’évasion fiscale
Si le Bayern Munich brille sur les terrains, son patron se fait remarquer par sa pratique de l'évasion fiscale. Son procès commence ce lundi
Ce weekend, le Bayern Munich a encore démontré toute sa supériorité sur le terrain sportif. Après avoir été menés d’un but sur la pelouse de Wolfsburg, les co-équipiers de Franck Ribéry, de retour de blessure, se sont finalement imposés sur le score de 6 à 1. Ponctuée de 20 points d’avance sur leur second Dortmund, cette 16ème victoire d’affilée est un nouveau record dans le championnat allemand.
Cependant, l’actualité éclaire le club allemand d’une toute autre lumière. En effet, s’est ouvert aujourd’hui le procès d’Uli Hoeness, le puissant patron du Bayern. Un procès pour fraude fiscale qui n’a pas encore coûté sa place au dirigeant, mais qui a déjà jeté, l’on s’en doute, une ombre sur son image. Il lui est reproché d’avoir dissimulé au fisc allemand pas moins de 18,5 millions d’euros, par le biais de transactions boursières, et un compte en Suisse.
Le patron du Bayern reconnaît avoir fraudé
A l’ouverture du procès, Uli Hoeness a reconnu d’emblée la fraude dont il est accusé : “J’ai fait de l’évasion fiscale, je regrette profondément mon comportement délictueux”. Cette affaire a émergé en avril 2013, quand Uli Hoeness s’est dénoncé, voyant qu’un éventuel accord germano-helvétique fiscal ne pourrait lui garantir l’anonymat. Jusqu’alors, le patron d’un des plus prestigieux clubs du monde était une personne éminemment respectée en Allemagne. Proche d’Angela Merkel, qui s’était dite “déçue” par le comportement d’Uni Hoeness, il reste donc à la tête du club. Il ne doit son salut qu’à certains actionnaires tels que Deutsche Telekom, Adidas et Audi.