Des IVG en hausse en France en 2013
Stable depuis de nombreuses années, le nombre d'IVG a connu une augmentation en France en 2013. C'est la Drees, le service statistique des services sociaux, qui fait état de cette tendance de +4,5%.
La tendance était à la stabilité depuis plusieurs années. Mais en 2013, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) est repartie à la hausse en 2013. Une hausse de 4,5%, selon les chiffres communiqués par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur son site Internet.
Les chiffres des IVG en 2013
Dans le détail, la Drees nous apprend que ce sont 229.000 avortements qui ont été pratiqués durant cette année, dont 217.000 en métropole. Une hausse qui est intervenue après 2 années de légère baisse, et des chiffres globalement stables depuis 2006.
Le service statistique souligne encore que le taux de recours est de 15,6 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans, en prenant en compte la France dans sa globalité territoriale. Plus précisément, ce sont les femmes de 20 à 24 ans qui ont le plus recours à l’IVG, avec un taux de 28,8. Un taux qui a tendance à baisser par rapport à 2012 pour la classe d’âges inférieure à 20 ans (9,5 pour 1.000 chez les 15-17 ans, 21,8 chez les 18-19 ans).
Précision qui a son importance : la Drees rappelle que que l’année 2013 avait été marquée par le débat sur les risques associés aux pilules de troisième et quatrième génération ayant eu lieu en 2012.
Des disparités régionales
Qu’en est-il de l’année dernière ? La Drees parle d’une “tendance à la baisse” pour 2014, d’après des chiffres encore provisoires. Une diminution estimée pour l’instant à -3,4%.
Retour en 2013. L’on apprend à la lecture de l’étude de la Drees que les interruptions médicamenteuses représentent 58% de la somme des IVG. Et encore, que 16% d’entre elles sont pratiquées hors établissements hospitaliers en métropole et 25% dans les Départements d’Outre-mer. En outre, 81% des IVG hospitalières sont prises en charge dans le secteur public en métropole.
Les écarts régionaux continuent à se creuser, avec des recours toujours supérieurs à 18 IVG pour 1.000 femmes en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Languedoc-Roussillon. En revanche, le taux tombe à 7,8 en Bourgogne et Rhône-Alpes.