Le journaliste français, Roméo Langlois est captif depuis un mois
Depuis ces dernières semaines, une forte pression a été mise en place à l’encontre de la guérilla. Une prochaine libération est annoncée pour Roméo Langlois.
Le 28 avril, Roméo Langlois est enlevé par les Farc (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et détenu dans le sud de la Colombie. Au même moment, le journaliste réalisait pour France 24 un documentaire concernant la drogue avec le démantèlement d’un laboratoire à Caqueta. Après une rapide analyse, les FARC déclarent le français comme étant un « prisonnier de guerre ». Un message datant de la mi-mai évoque la possibilité d’une libération, mais depuis l’ambassadeur de France Pierre-Jean Vandoorne n’a pas de nouvelles. Les associations espèrent que cela ne devienne pas « un véritable enlèvement ».
Des organismes prêts à accueillir l’otage
Le CICR (Comité International de la Croix-Rouge) reste optimiste face à une libération. L’organisme humanitaire a déjà pu récupérer une trentaine d’otages depuis quatre ans. Ils sont ainsi prêts à recueillir Roméo Langlois blessé par un tir au bras. La guérilla a demandé l’intervention d’autres médiateurs, l’ONG « Colombiens et Colombiennes pour la paix » diriger par Piedad Cordoba est donc sur le qui-vive. Un émissaire mandaté par le président de la République est également prêt à partir de la capitale à tout moment.
La source proche du dossier reste également confiante, le diplomate implanté à Bogota a déclaré « si les FARC ont dit qu’elles le relâcheraient, à priori c’est ce qu’elles vont faire ». Roméo a donc de grandes chances de retrouver les terres françaises, selon un spécialiste de la guérilla, Roman Ortiz « le discrédit que leur vaut l’enlèvement de Langlois est moins important pour eux ».
Une libération à quel prix ?
Dans cette même région, Ingrid Betancourt avait été séquestrée pendant 6 ans entre 2002 et 2008. Depuis cette libération, les Farc avaient un peu « disparu de la scène à l’étranger ». Dans ce cas, la guérilla pourrait donner de fausses déclarations notamment pour attirer les médias provenant de France et d’Europe. Une rançon pourrait également être demandée, d’après le directeur de la fondation Sécurité et Démocratie, Alfredo Rangel « il n’est pas sûr qu’ils le relâchent gratuitement ».