Le gouvernement de Hollande : 34 ministres et une stricte parité
Mercredi en fin de journée, les Français ont eu vent de la liste des 34 ministres composant le gouvernement. De nouvelles têtes font leur entrée dans le cortège et Martine Aubry est la grande absente.
L’équilibre du parti socialiste a été grandement respecté, François Hollande a su également proposer à ses fidèles des postes clés. Avec l’absence de Martine Aubry, le président a souhaité s’entourer d’un grand nombre de personnages pour éviter la résistance autour de la première secrétaire du PS. Ségolène Royal n’est pas présente dans le gouvernement, son entourage a quant à lui été nommé à différents postes comme la justice, la famille. Ceux qui avaient choisi le sacrifice ont été récompensés en obtenant le nouveau statut de ministre. L’ancien chef du cabinet et d’autres proches du président viennent s’assoir à ses côtés en intégrant les rangs de la défense ou des affaires sociales.
Au sein du gouvernement, il est possible de constater la présence d’une légère ouverture vers l’autre gauche. Tous les membres ne sont pas au parti socialiste. Le PRG (Parti Radical de Gauche) fait ainsi son entrée avec le secteur de l’écologie. Les valeurs de ce dernier seront portées par Cécile Duflot sans grande surprise puisque la presse avait déjà parié sur sa présence. Un nouveau tournant au gouvernement pourra être pris après la bataille des législatives puisqu’une directive a été donnée, les ministres qui ne seront pas élus ne resteront pas dans le cortège. Cela pourrait ainsi permettre aux communistes de faire leur entrée dans le ministère.
D’autres présidents avant lui avaient promis une certaine parité, mais cela ne s’est jamais produit. François Hollande est donc le premier à proposer, un équilibre parfait entre la gent masculine et féminine. Sur 34 ministres, il est possible de constater la présence de 17 femmes et 17 hommes. Les messieurs gardent tout de même le pouvoir en intégrant des postes important comme les affaires étrangères, l’économie ou encore la défense. François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont tout de même réservé quelques surprises avec notamment la réalisatrice Yamina Benguigui ou encore Victorin Lurel. Les deux noms n’étaient absolument pas attendus. Mis à part Martine Aubry, Bertrand Delanoë est également signalé aux abonnés absents.
Pour les Affaires étrangères, Laurent Fabius mettra son savoir-faire et son expérience au service du gouvernement Ayrault. Ce n’est pas une première, l’homme connait déjà les rouages de l’État puisqu’il avait été nommé à ce poste sous Mitterrand.
La députée de la Guyane, Christiane Taubira fait également partie des surprises. Elle devient garde des Sceaux et prend le poste qui devait être réservé à Bertrand Delanoë. Après plusieurs mandats en tant que député, elle est à l’origine d’une loi en 2001 ayant pour but de reconnaitre la traite négrière comme crime contre l’humanité.
Un professeur de philosophie, Vincent Peillon prend en charge le ministère de l’Éducation nationale. La gestion de nombreux dossiers destinés à la maternelle ou à l’université lui a permis d’accéder à 51 ans à ce rang.
Pierre Moscovici devient le ministre de l’Économie, des Finances et du Commerce extérieur. Pourtant, il souhaitait un autre poste celui des affaires étrangères.
Marisol Touraine, l’une des fidèles du clan Hollande se voit attribuer le ministère des Affaires sociales et de la Santé. Ce poste lui permet ainsi de devenir la femme la plus importante au sein du gouvernement.
Céline Duflot est là où on l’attendait en tant que ministre de l’Égalité des territoires et du Logement. Âgée seulement de 37 ans, la jeune femme a su faire preuve de détermination pour gravir les échelons de la politique.
Nicole Bricq, Geneviève Fioraso et Marylise Lebranchu intègrent respectivement le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et enfin le ministère de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique.
Arnaud Montebourg, député en Saône et Loire arrive au gouvernement en tant que ministre du Redressement productif.
Michel Sapin est promu au poste du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social. La Défense revient à Jean-Yves Le Drian, le ministère de la Culture et la Communication sera dirigé par Aurélie Filipetti.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire se nomme Stéphane Le Foll. Pour le Droit des femmes, il faudra compter sur Najat Vallaud-Belkacem qui est également le porte-parole du gouvernement.
Le sport, la jeunesse et l’Éducation populaire et de la Vie associative seront portés par Valérie Fourneyron. Victorin Lurel et Marylise Lebranchu s’occuperont respectivement du ministère des Outre-mer et celui de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique.
Les ministres délégués sont Jérôme Cahuzac (Budget), George-Pau Langevin (Réussite éducative), Alain Vidalies (relation avec le parlement), Delphine Batho (garde des Sceaux), François Lamy (Ville), Bernard Cazeneuve (Affaires européennes), Michèle Delaunay (personne âgé et de la dépendance), Sylvia Pinel (artisanat et commerce), Benoit Hamon (Economie), Dominique Bertinotti (Famille), Marie-Arlette Carlotti (personnes handicapées), Pascal Canfin (L’Etranger et le Développement), Yamina Benguigui (Francophonie), Frédéric Cuvillier (Transport, et maritime), Frédéric Pellerin (PME, Innovation et Economie Numérique), Kader Arif (Anciens combattants).