Contrats de génération : encore trop peu de signatures
16.700, c'est le nombre de demandes d'aide déposées en 2013 pour des contrats de génération, loin de l'objectif de 75.000 du gouvernement.
Lundi, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) a publié une étude portant sur le contrat de génération, institué en 2013 par le gouvernement Ayrault. Ce dispositif, dont l’objectif est d’inciter à l’embauche des jeunes de moins de 26 ans en CDI et en PME, tout en limitant le chômage des seniors, a fait l’objet de moins de 17.000 signatures la première année.
Contrat de génération : un objectif non atteint
Seulement voilà, le gouvernement espérait pour 2013 quelque 75.000 signatures, et 500.000 sur la durée du quinquennat. Et pour 2014 ? Même chiffre, à peu de choses près. Et si l’objectif a été réduit à 75.000 par, celui-ci semble difficile à atteindre.
Et ce n’est pas faute, de la part du ministère du Travail, d’avoir tout fait pour relancer l’opération séduction auprès des entreprises : aide forfaitaire doublée (de 4.000 à 8.000 euros) en cas d’embauche d’un jeune et d’un senior dans le laps de temps de 6 mois, et accès sans condition à cette aide (ce qui n’était pas le cas au début de la mise en place du dispositif).
Qui sont les bénéficiaires de ces contrats de génération ?
Dans le même temps, la Dares dresse le portrait de ces salariés qui ont bénéficié du dispositif, et d’abord par secteurs. Ici, ce sont les entreprises du bâtiment, de l’industrie et du commerce qui ont le plus conclu de contrats. Le secteur de la restauration est quant à lui à la traîne (5,7% des signatures de contrats). Et pour 87% des entreprises, la signature n’a porté que sur un contrat.
Quant au profil des jeunes salariés eux-mêmes, il s’avère que 50% d’entre eux sont ouvriers, et 33% employés, quand 40% d’entre eux sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Enfin, concernant les seniors, 30% sont issus de l’encadrement et dans 10% des entreprises, le senior est chef de celle-ci.