Philippe Noguès, député frondeur, quitte le PS
Philippe Noguès est le premier parlementaire frondeur du PS à quitter le parti. "Il n'y a pas de changement possible de l'intérieur du Parti socialiste ni du groupe parlementaire", a déclaré au quotidien Ouest France le député breton.
Philippe Noguès est-il le premier d’une longue liste à venir de frondeurs quittant le navire PS ? Toujours est-il que le député du Morbihan a annoncé mercredi sa démission du parti, mais ne quittera pas son siège à l’Assemblée nationale pour autant.
Pour lui, “la ligne sociale-libérale a gagné avec Manuel Valls etEmmanuel Macron”.
Philippe Noguès explique sa décision
C’est au quotidien régional Ouest-France entre autres que le député frondeur explique les raisons de sa démission. Selon lui, “Il n’y a pas de changement possible de l’intérieur du Parti socialiste ni du groupeparlementaire.la ligne sociale-libérale a gagné avec Manuel Valls etEmmanuel Macron”. Puis : “ma démarche, c’est une première. Je pense qu’il y aura quelques départs dans les semaines à venir”.
Ce qu’il reproche à François Hollande ? “Pas d’avoir raté une politique”, mais plutôt “d’avoir été élu sur un projet qu’il n’a même pas essayé de mettre en place. Je le lui ai dit quand il a reçu quatorze frondeurs à l’Élysée”.
Quelle suite pour le député frondeur ?
A l’hebdomadaire Marianne, le député évoque le suites de sa carrière politique, en affirmant qu’il ne rejoindra pas une autre formation dans laquelle il ne se “sentirait pas chez (lui)”. Créer un groupe parlementaire ? Si Philippe Noguès prédit d’autres départs de frondeurs, rien ne semble fait, comme il l’explique au quotidien de l’Ouest : “Mais je ne sais pas s’il y en aura assez pour créer un groupe. Un groupe à majorité socialiste, des proches d’Arnaud Montebourg, mais aussi avec d’autres députés, d’autres tendances qui seraient sans doute prêts à nous rejoindre. Il y a des discussions. Beaucoup hésitent, parce qu’on est dans un parti d’élus, et quitter un parti dans lequel on est depuis vingt ans, trente ans, c’est difficile. Ceux qui dirigent la fronde se satisfont de la situation telle qu’elle est”.
Enfin, même sans l’étiquette socialiste, le député breton envisage de se représenter en 2017 : “Si le parti veut mettre quelqu’un en face de moi, il le mettra !”.