Le cancer du sein dépisté grâce à un test sanguin ?
Ce n'est qu'un premier pas, mais des chercheurs danois ont mis au point un test sanguin permettant de pointer le cancer du sein, et ce avant une mammographie.
En règle générale, quand une mammographie révèle la présence d’un cancer du sein, cela signifie que la tumeur est déjà bien installée.
Le temps est un allié fondamental, voire vital dans la prise en charge de ce type de cancers. C’est sur ce constat que se sont basés de chercheurs de l’Université de Copenhague, au Danemark, pour mettre au point ce qui constitue un bel espoir, même si les recherches doivent être élargies?
Détecter le cancer du sein avant son apparition grâce à une prise de sang
L’étude, publiée dans Metabolomics, révèle que les données sanguines de 800 femmes ont été analysées. Ces femmes appartenaient à une cohorte de 57.0000 suivies pendant 20 ans. 400 d’entre elles avaient développé un cancer dans un laps de temps de 2 à 7 ans après un premier examen.
C’est là qu’intervient la métabolomique. Vous ne connaissez pas ? C’est aisément compréhensible, étant donné qu’il s’agit d’une branche relativement nouvelle de la science. Le principe : étudier les métabolites (sucres, acides gras ou tout simplement molécules) se trouvant dans un organe ou une cellule, en l’occurrence sanguine. Pour ce faire, la résonance magnétique nucléaire a été utilisée. Ce sont 129 variables de métabolites, complétées par un questionnaire sur les patientes, qui ont permis de définir un profil des échantillons de sang collectés, et qui ont été comparés à ceux de femmes en bonne santé.
Un examen fiable à 80% selon les chercheurs
Les chercheurs sont enthousiastes : “La méthode est meilleure que la mammographie, qui pourrait être utilisée uniquement lorsque la maladie est déjà déclarée. Elle n’est pas parfaite mais c’est vraiment incroyable de pouvoir prédire le risque de développer un cancer du sein dans le futur”, a déclaré l’un des auteurs de l’étude, le Pr Rasmus Bro, chimiste à l’Université de Copenhague.
Cependant, ils sont bien conscients que leurs résultats ne constituent qu’une première étape, ceux-ci devant être étayés par l’examen d’un beaucoup plus grand nombre d’échantillons. Cependant, l’espoir est bel et bien là et ils estiment que d’autres modèles sur cette base pourraient être amenés à dépister la survenance d’autres maladies.