Le Bon Coin : des étudiants de Perpignan à vendre pour protester
Des étudiants en école d'art à Perpignan se mettent en vente sur Le Bon Coin pour protester contre la fermeture de leur établissement.
Des étudiants de la Haute Ecole d’Art de Perpignan (HEART) ont eu une idée originale pour sensibiliser l’opinion sur la fermeture prochaine de leur formation. Une dizaine d’élèves se sont mis en vente sur Ebay et Le Bon Coin, comme l’indique Le Figaro.
Etudiants à vendre sur Le Bon Coin
Le porte-parole du mouvement a expliqué la démarche. “C’est un moyen de braquer les projecteurs sur nous. Tout le monde croit que l’école est déjà fermée, c’est donc une façon de dire qu’on est encore vivant“, a expliqué Pierre Akrich, étudiant en 5e année de la Haute Ecole d’Art de Perpignan, au journal.
Le buzz créé par cette action a déjà permis de récolter le soutien public de directeurs d’autres écoles d’art, et une pétition de soutien à la Haute Ecole d’Art de Perpignan a été publiée sur internet, interpellant à cette occasion les partenaires publics de la ville et le ministère de la Culture et de la Communication. La motivation première des étudiants est d’obtenir plus de moyens à la mairie pour maintenir l’école en vie.
Pression sur la mairie de Perpignan
On voit donc sur Le Bon Coin depuis mardi les annonces de neuf étudiants, qui proposent leur profil à la vente, pour des prix allant de 1 à 6000 euros. Le descriptif des annonces utilise le vocabulaire ordinaire des petites annonces, laissant penser que l’étudiant peut être un objet à vendre comme les autres. “Jeune femme de classe ouvrière, dynamique, de bonne condition physique. Utilité : tous travaux.” peut-on lire sur le site.
Les élèves ont également utilisé un levier qui avait déjà fait ses preuves il y a quelques années, alors que l’ancien maire avait annoncé la fermeture de l’école. La pression des étudiants et des professeurs, suivant l’élu dans le moindre de ses déplacements, avait porté ses fruits, comme l’indique le journal. Cette fois-ci, le numéro de téléphone affiché risque de rendre fou son propriétaire : il s’agit de celui de l’adjoint à la Culture de la ville.