L’Arcep et la concurrence dans la ligne de mire d’Arnaud Montebourg
Le ministre souhaite mettre en place un concept dans le but d’atteindre un certain équilibre entre la concurrence et les emplois. Arnaud Montebourg s’attaque à l’Arcep pour tenter de remettre de l’ordre.
Le ministre du redressement productif s’est confié à Challenges où il a des propos assez virulents sur l’Arcep. Il met également en cause le gouvernement de Nicolas Sarkozy qui aurait permis à l’autorité indépendante de bénéficier d’un certain laxisme. Il a ainsi estimé que « la droite libérale a totalement abandonné ses prérogatives ». Son optique concernant l’emploi est totalement opposée à celle de l’Arcep qui préfère s’articuler autour de la concurrence sans aucune limite. Le ministre voudrait rétablir un certain équilibre notamment pour préserver les emplois. Avec ces nouvelles mesures, Arnaud Montebourg a affirmé pendant son interview que « le gouvernement prendra ses responsabilités ». La prochaine mission sera donc de donner certaines limites, cette tâche qui se révèle assez compliquée sera décernée à Fleur Pellerin.
La récente mise en place de Free Mobile dans le secteur de la téléphonie a créé un réel déséquilibre, elle a favorisé la concurrence, mais les emplois sont davantage soumis à un risque. Selon le ministre « l’hémorragie a déjà commencé notamment dans les réseaux de boutiques de téléphonie. Mon objectif est que cette hémorragie s’arrête ». Arnaud Montebourg voudrait également que les nombreux centres d’appel reviennent sur le territoire français. Dans cette stratégie, il a récemment reçu les dirigeants de quatre opérateurs pour discuter de cette éventualité. Xavier Niel, le représentant de la société Iliad dirigeant Free mobile s’est engagé sur cette voie.
Deux chiffres s’affrontent, ceux du régulateur Arcep montrent une suppression de 10 000 postes pourtant, une étude universitaire a dévoilé un chiffre sept fois supérieur. Cette déclaration d’Arnaud Montebourg ne fait pas l’unanimité. Le blogueur disposant d’une spécialité dans le secteur des affaires parlementaire, il reproche au ministre de reprendre sans au préalable réfléchir les différentes données « lobby des opérateurs historiques ».