L'”Appel des solidarités” lancé par Nicolas Hulot et plus de 70 ONG
A quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Hulot souhaite montrer que la solidarité est "le premier parti de France".
Jeudi, à l’antenne de France Inter, Nicolas Hulot se demande : “La solidarité est-elle une option ou une condition à la paix sociale et à la paix dans le monde ?”. Cette question est au cœur de l'”appel des solidarités”, qu’il lance aujourd’hui avec Thierry Kuhn, le président d’Emmaüs.
Autour d’eux, près de 80 ONG entendent “essayer d’insuffler un supplément d’âme” à un mois de l’élection présidentielle.
500 propositions pour un débat public
Jusqu’au 21 avril donc, le but est de pousser les candidats à s’engager dans une lutte contre les inégalités. Nicolas Hulot, exceptée Marine Le Pen, les a déjà rencontrés afin de leur soumettre des propositions. Selon lui, et comme il l’a exprimé au Monde dans un entretien, “Nous pesons chacun dans nos domaines, mais nous ne représentons pas une force collective. On a besoin de se compter pour montrer que la solidarité est peut-être le premier parti de France”.
Parmi les ONG engagées dans ce mouvement, citons la Fondation Abbé Pierre, WWF, Greenpeace, Les Petits frères des pauvres, Action contre la faim, Médecins du monde, le Secours catholique, Oxfam, le Secours islamique, ou encore SOS Racisme.
Un état des lieux chaque année
Au Monde toujours, il précise que “Tous les ans au minimum, cet archipel des solidarités se réunira et évaluera les politiques publiques et l’état des inégalités. Si effectivement nous faisons masse, ce que j’espère, le prochain gouvernement aura à cœur de tenir compte de nos propositions”.
Parmi ces propositions, la “Taxe Tobin”, ou taxation des flux financiers, qui souvent invoquée mais jamais instaurée : “Si on taxait les échanges purement spéculatifs à 0,1%, cela représenterait pour la communauté internationale des milliers de dollars”, explique-t-il cette fois sur France Inter.