L’absentéisme pèse 60 milliards d’euros par an en France
Le baromètre annuel d'un cabinet spécialisé pointe une recrudescence de l'absentéisme au travail pour l'année 2014. Tous coûts confondus, il pèserait pas moins de 60 milliards d'euros à l'économie française.
Il s’était pourtant stabilisé en 2013, l’absentéisme au travail. Le cabinet Alma Consulting group a révélé son 7ème baromètre annuel concernant ce fait de société. Le chiffre annoncé est assez ahurissant, puisque l’absentéisme, coûts directs et indirects confondus, coûterait la somme de 60 milliards d’euros à l’économie française.
16,7 jours d’absence en moyenne dans le privé en 2014
Dans le détail, l’on apprend que concernant les salariés du secteur privé, les jours d’absence culminent à 16,7 par salarié. Ce qui correspond à une hausse de 7,4% par rapport à l’année précédente (15,6 jours). Parallèlement, le cabinet note un “allongement de la durée des absences, à l’instar des chiffres publiés par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie”.
Côté typologie de postes, ce sont les agents de maîtrise qui sont le plus concernés par l’absentéisme, puisque 35% d’entre eux furent absents au moins une fois en 2014 (pour un taux de 27% pour les techniciens, et les cadres sans fonction de management). Pour le cabinet, la raison de ce taux est à chercher du côté d’une augmentation de la charge de travail et des responsabilités qui en découlent.
Absentéisme dans le privé : 45 milliards d’euros de coûts directs
Le cabinet Alma CG a travaillé avec Goodwill-management afin de calculer “le coût direct de l’absence dans les entreprises”. Pour y parvenir, ils ont tenu compte du maintien du salaire de la personne absente, ainsi que de son remplacement, mais aussi de “la perte de valeur ajoutée entraînée par cette absence” pour l’entreprise qui l’emploie. Et la machine à calculer de donner le montant total de 45 milliards de coûts directs, charges incluses, ce qui représente 5,8% de la masse salariale globale.
A ce chiffre astronomique, il convient d’ajouter les coûts indirects, c’est-à-dire tout ce qui touche à la prévoyance, les cotisations concernant la maladie professionnelle et les accidents du travail. 15 milliards d’euros en plus, l’absentéisme coûterait donc bien 60 milliards d’euros, soit 2,8% du produit intérieur brut.
Si les raisons invoquées sont naturellement la maladie, de nombreuses absences sont aussi dues à l’organisation interne des entreprises dans lesquelles les salariés évoluent. Ainsi, les auteurs de l’étude recommandent à ces dernières, en amont, de déceler les signes de désengagement au travail de leurs salariés afin de prévenir l’absentéisme.