La sonde Messenger s’écrasera bientôt sur Mercure
Après 11 ans de bons et loyaux services, la sonde Mercure va finalement s'écraser sur Mercure. Atterrissage forcé prévu pour le 30 avril.
Les mauvaises langues diront qu’après avoir pollué la Terre, les Américains vont jeter leurs déchets sur Mercure. Au-delà du côté sarcastique, c’est un chapitre qui se ferme pour la sonde Messenger, laquelle après 11 ans de mission en orbite, va finalement s’écraser sur la planète Mercure. La sonde envoyée par la Nasa en 2004 devrait terminer sa course le jeudi 30 avril.
Pendant près de 11 années, Messenger a fourni des données importantes aux scientifiques de la NASA. Ces derniers ont par exemple pu découvrir que la surface de Mercure était recouverte d’une couche de carbone, créée par l’afflux de météorites qui frappent sa surface depuis des milliards d’années. Initialement, cette mission ne devait durer qu’un an mais grâce aux avancées des scientifiques, elle a été prolongée à deux reprises.
La sonde Messenger est à court de temps
Si la Nasa dit au revoir à la sonde Messenger, ce n’est, non pas parce que les chercheurs ont obtenu des réponses à toutes leurs questions, mais bien parce que Messenger n’a plus de carburants. La sonde ne peut donc plus fonctionner et devrait s’écraser à la vitesse de 14.000 kilomètres par heure, et devrait faire tout de même provoquer un cratère de 15 mètres de diamètre.
C’est BepiColombo qui remplacera Messenger
Malgré de nombreuses interrogations laissées en suspens, la Nasa se dit très satisfaite de Messenger. “Pour la première fois de l’histoire, nous avons une bonne connaissance de Mercure qui révèle une planète fascinante dans notre système solaire”, explique John Grunsfeld, directeur des missions scientifiques de la NASA.
“Alors que l’exploitation du satellite touche à sa fin, nous célébrons Messenger pour le succès de cette mission. Un long voyage commence pour analyser les données qui révéleront tous les mystères scientifiques de Mercure” ,conclut-il. C’est BepiColombo, une sonde réalisée par des équipes japonaise et européenne qui continuera son travail d’analyse de la planète Mercure.